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L’armée rouge invincible

Williams-BMW a beau rêver, mais la réalité, peinte toute en rouge Ferrari, n’a pas tardé à sonner l’heure du réveil. Sitôt une « pole historique » de Juan Pablo Montoya a laissé planer la possibilité de voir la Scuderia enfin en difficulté, sitôt la suprématie des rouges s’est avérée incontestable. Il aura fallu pas plus de six tours dimanche dernier en Italie à l’armée rouge de Jean Todt, de Barrichello et Michael Schumacher pour transformer l’espoir en désillusion. Une nouvelle domination sur la piste de Monza pour en confirmer une autre, totale, absolue. Pour le plus grand plaisir des tifosi. «Il est clair que pour l’instant nous ne sommes pas assez performants par rapport à Ferrari, constatait, amer, Juan Pablo Montoya dimanche soir.
Sur la distance d’une course, ils sont encore loin devant nous.» Si Michael Schumacher s’attendait à une lutte plus serrée, le quintuple champion du monde n’avait cependant jamais caché sa confiance. Même au soir de l’exploit de son rival colombien en qualifications. L’Allemand savait que, sur la durée d’un Grand Prix, l’ensemble F2002-Bridgestone est actuellement quasiment imbattable. Outre la performance, Williams-BMW est, comme McLaren-Mercedes, également incapable de rivaliser avec la Scuderia en matière de fiabilité. Ralf Schumacher avait déjà été contraint de changer de monoplace, de se rabattre sur le mulet avant la mise en grille en raison d’un problème de pression d’essence. Au bout de trois tours, c’est un ennui de pression pneumatique qui interrompait la course du frère cadet. Et, chez BMW, après la légitime fierté de la veille, on se montrait déçu. Ferrari peut être tranquille.
Les titres assurés depuis longtemps, l’ultime objectif de voir Barrichello accrocher le titre de vice-champion est en passe d’être atteint. Michael Schumacher ayant bien voulu offrir au Brésilien les honneurs d’un succès à Monza, voilà ce dernier solidement installé à sa deuxième place. Dix-sept points d’avance sur Montoya, dix-neuf sur Ralf Schumacher, rien ne semble devoir arriver à Barrichello, même s’il devait être victime d’une incroyable malchance aux Etats-Unis ou au Japon lors des derniers rendez-vous de la saison. Pour perdre le bénéfice de cette place d’honneur, il faudrait que, soit Montoya, soit Ralf, remporte les deux dernières courses, sans que Barrichello ne marque le moindre point. L’objectif est au-dessus des forces des pilotes de Williams-BMW. D’autant que, chez Ferrari, on tient encore à enfoncer le clou, à remporter les ultimes courses de la saison. « Monza, c’est pour la fête, Indianapolis, pour des raisons commerciales, et le Japon pour remercier Bridgestone », lançait Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, pour justifier le désir de la Scuderia de monopoliser les succès jusqu’au bout. Il y a fort à parier que Michael Schumacher et Rubens Barrichello n’ont pas fini d’écraser la concurrence ces prochaines semaines. Et probablement encore en 2003.

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