Culture

«L’enfant endormi» en Pologne

© D.R

«L’enfant endormi» fait de nouveau la vedette. Après avoir remporté plusieurs prix dans des festivals internationaux, tels que la Mostra de Venise et le festival de Namur, «l’enfant endormi», un long métrage de la réalisatrice maroco-belge Yasmine Kassari, vient également d’être primé. Et plutôt deux fois qu’une. C’était lors de la 23ème édition du festival de Koszalin (Pologne- du 20 au 23 octobre) où le film a remporté le Grand prix et le prix de la meilleure interprétation féminine.
Traitant un véritable mythe ancré dans cette panoplie de «légendes» que recèle la société marocaine, ce long métrage relate une histoire qui se déroule dans le nord-est marocain, en pleine montagne. Une histoire qui retrace le drame de Zeineb. Cette dernière, à peine mariée, verra son mari partir clandestinement vers des terres qu’elle ignore. Il l’abandonne le lendemain de ses noces alors qu’elle est enceinte. Dans l’attente du retour de son mari, elle fait endormir son foetus. Les années passent et le mari ne revient pas. Tel est le synopsis du film interprété, entre autres, par Mouna Ousfour et Rachida Brakni. Cette dernière remportera le prix d’interprétation féminine. «L’enfant endormi» n’en est pas à sa première consécration. Le scénario de ce film a été primé, notamment par le « Trophée du meilleur 1er scénario, promesse de nouveaux talents » décerné par le Centre national de la Cinématographie (CNC- Paris – 2003), le Prix du meilleur scénario du Festival « Filmer à tout prix » de Bruxelles, et le Prix de la Bourse d’Aide au Développement du 22ème Festival de Montpellier en novembre 2000. A travers ce film, Yasmine Kassari affirme sa présence en force sur la scène européenne. Née en 1968 en Belgique, Yasmine Kassari a intégré l’Institut national des arts cinématographiques de Bruxelles. Avant de s’attaquer à son premier long métrage, elle a écrit et réalisé «Le Feutre noir», un court métrage sorti en 1994, et «Quand les hommes pleurent» (2000), un documentaire sur l’immigration clandestine de Marocains dans le Sud de l’Espagne. Par ailleurs, elle a écrit ou co-écrit différents scénarii de long métrages.
La présence du cinéma marocain dans les plus grandes messes du cinéma mondial semble être désormais un acquis. Un acquis conservé encore une fois par une autre figure du jeune cinéma de la diaspora. Yasmine Kassari rejoint, de ce fait, la liste des jeunes cinéastes marocains établis à l’étranger qui font actuellement parler d’eux.
Consacré à plusieurs reprises, ce long métrage aura fait le tour des salles européennes, mais prend du temps à être projeté dans les salles marocaines. Les cinéphiles marocains devront se contenter des échos du film, en attendant de pouvoir l’apprécier.

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