Culture

Casablanca à l’heure andalouse

© D.R

Les formes diffèrent, mais les racines restent les mêmes. C’est le moins que l’on puisse dire pour résumer toute la dimension que revêt une tradition musicale dont la simple évocation renvoie à un espace et à une époque pas si lointains : ceux de l’Andalousiearabo-musulmane.
La musique andalouse aura de ce fait marqué non seulement une ère qui continue, par son patrimoine culturel et artistique, mais elle aura également connu une évolution selon chacun des pays où elle continue à être perpétuée, étant partie intégrante de chacune des cultures qui la partagent. C’est pour mettre en lumière aussi bien cette racine commune et ses différentes déclinaisons «locales» que l’Association des amateurs de la musique andalouse au Maroc, en partenariat avec la wilaya du Grand Casablanca, organise la première Rencontre internationale des musiques andalouses. Une rencontre baptisée «CasaAndalouse», qui se tiendra du 25 au 27 novembre. Les principales manifestations auront lieu au Parc de l’Office des Changes, comme cela a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue mercredi 17 novembre à Casablanca.
Ce sera l’occasion d’assister à une véritable mosaïque de troupes venues de cinq pays : Maroc, Algérie, Tunisie, Espagne, Portugal. Des pays où les musiques andalouses retrouvent une vitalité sans cesse renouvelée. Si au Maroc et, à moindre degré, en Algérie et Tunisie, la tradition de la musique andalouse reste dominée par une approche puritaine, en Espagne et au Portugal, les musiques représentatives de cet héritage commun restent marquées par des saveurs locales. Toujours est-il que, et comme l’a précisé Mouad Jamaï, président de la Rencontre et vice-président de l’Association des amateurs de musiques andalouse, «toutes les musiques représentées sont des musiques authentiques dotées d’une longue et riche histoire, mettant en relief le niveau des civilisations et des cultures des différents pays représentés». Si le Maroc sera représenté par une musique andalouse telle qu’on la connaît, à travers des orchestres comme Chabab Al Andalousse, orchestre Hadj Abdelkarim Raïss, les Orchestres de Tétouan et Tanger, l’Algérie sera, elle, représentée par l’orchestre Sondoussia de musique gharnatie. La Tunisie sera représentée par un genre qui lui est propre, celui du Malouf, à travers le jeune et excellent Zied Gharsa. Pour l’Espagne, ce sera le flamenco à travers un de ses plus grands artistes, le guitariste Gerardo Nunez. Et ce seront les douces mélodies et la superbe voix Fado, Bévinda, qui auront à représenter le Portugal. En plus des concerts prévus (voir encadré ci-bas), cette Rencontre compte également un grand nombre d’activités parallèles, à savoir deux sessions de conférences, programmées le vendredi matin et samedi matin et dont le thème porte sur le rôle de la musique dans le rapprochement entre les civilisations. A cela s’ajoute le déplacement d’ objets liés à la tradition musicale andalouse, jalousement préservés par l’association précitée et qui font tout l’aura du Musée de la musique andalouse à Fès. De quoi établir un pont entre le passé, le présent et l’avenir non seulement d’une musique ancestrale, mais aussi d’un riche héritage.

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