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Ftour Avec Souad, médecin chef d’un centre de santé urbain

© D.R

En principe, Ramadan rime toujours avec rassemblement familial, regroupement autour de la table du ftour avec un menu aussi varié que le permet le budget de chaque famille…

Mais, par la force des choses, il y a des exceptions à cette règle. Certaines personnes, en raison de leur travail qui coïncide avec l’heure de la rupture du jeûne, sont obligées de rompre le jeûne en dehors du cadre familial, souvent dans un café ou sur le lieu même du travail. ALM a décidé cette année de partager avec ces gens ce moment qu’ils sont obligés de passer en dehors de l’environnement habituel et du cadre familial. Comment prennent-ils leur ftour ?

Originaire de la province de Sidi Bennour, Souad Hammouch, âgée de 30 ans, est le médecin chef du Centre de santé urbain à la maison d’accouchement Talouine (province de Taroudant), dans lequel elle exerce depuis trois ans.  Depuis le début de Ramadan, elle pratique selon le régime de garde d’astreinte. Cette lauréate de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca est obligée de se présenter au centre chaque fois que c’est nécessaire, chose qui est très courante durant ce mois sacré en cas d’accident ou d’accouchement dystocique et de tous cas graves, vu notamment la grande superficie géographique que couvre ce centre situé dans une région montagneuse.

La sage-femme et l’infirmière d’urgence l’appellent et elle doit être au boulot sur-le-champ. Parfois elle lui arrive d’entendre l’appel à la prière d’Al-Maghrib alors qu’elle est occupée par un malade ou un accouchement. Pour cette demoiselle, prendre son ftour au travail diffère beaucoup de celui en famille, dans la mesure où elle ne s’intéresse qu’à l’état du malade, d’autant plus qu’elle vit seule loin des siens. Pour elle, se contenter de quelques dattes jusqu’à l’accomplissement de son devoir professionnel et humain à l’égard de ses patients est devenu une habitude lors de ce mois béni.

Son ftour durant ce mois est fait de malades, de médicaments et de matériels. Mais s’il n’y a pas de patients c’est un ftour pareil à celui de tout le monde, et se compose de soupe ou harira, jus de fruits et de protéines (œufs, viandes, poissons), et un tas de plats marocains si elle trouve le temps pour les préparer.

En retournant à la petite cuisine mise à sa disposition avec le reste du corps médical, elle partage avec les autres infirmières ce qu’elles ont déjà préparé si les conditions sont propices. Alors que le plan B consiste à dépanner son ftour avec un très modeste menu tout en se désintéressant de l’odeur qui domine dans ce genre de centres médicaux et dont elle s’est accoutumée, juste pour pouvoir achever ses tâches médicales urgentes.

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