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Banques marocaines : Les marges d’intérêt en berne mais la capitalisation reste bonne !

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Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques le confirme

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Les excédents de marge devraient «probablement» se réduire de manière significative. Cette déduction est faite en tenant compte du passage futur vers le régime de la solvabilité basée sur les risques.

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La conjoncture économique nationale a impacté les bilans bancaires. Les banques marocaines ont vu en 2016 leurs marges d’intérêt fléchir. Un repli qui s’est conjugué à la nouvelle hausse du risque de crédit sur les opérations réalisées au Maroc. Toutefois, les banques continuent de disposer d’un bon niveau de capitalisation. Il s’agit là de l’un des constats faits par le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques lors de sa cinquième réunion qui s’est tenue récemment à Rabat. L’occasion étant d’approuver le rapport sur la stabilité financière relatif à l’exercice, d’analyser la cartographie des risques du système financier et d’examiner l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière 2016-2018. En analysant la situation du système financier, le comité observe une bonne performance des activités bancaires opérées à l’étranger.

Le comité indique par ailleurs que le cadre prudentiel est en cours de renforcement à l’effet de consolider la résilience du secteur bancaire. La sphère financière a été par ailleurs marquée par une reprise des crédits bancaires. Les encours contractés par les entreprises non financières ont affiché une croissance en 2016 et ce après une contraction relevée une année auparavant. En revanche, le taux de créances en souffrance a poursuivi son trend haussier. Se référant aux conclusions du comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, la hausse du taux des créances en souffrance qui a été constatée est liée à certains secteurs en difficulté. Parmi les constats établis on relève l’allongement des délais de paiement des créances inter-entreprises.

Aucune amélioration à relever dans ce sens, notamment pour les TPE et certains secteurs d’activité. C’est d’ailleurs ce qu’ont confirmé 14.000 entreprises non financières publiques et privées ayant répondu à une étude réalisée par Bank Al-Maghrib. L’atténuation de cette situation reste, en revanche, tributaire de la mise en œuvre rapide de la réforme du cadre législatif et réglementaire relatif aux délais de paiement finalisée au deuxième semestre 2016. Pour sa part, le secteur des assurances continue de dégager une marge de solvabilité en couverture du risque de souscription largement supérieur au minimum réglementaire. En parallèle, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques estime que les excédents de marge devraient «probablement» se réduire de manière significative. Cette déduction est faite en tenant compte du passage futur vers le régime de la solvabilité basée sur les risques.

Le Comité indique également que les plus-values latentes susceptibles d’être dégagées par les portefeuilles d’actifs des assurances ont connu une hausse en relation avec la performance du marché boursier. Bien que la liquidité du marché soit en hausse, elle demeure insuffisante. Et pour cause : la faiblesse du flottant. Le comité constate que la volatilité boursière reste modérée. Elle a affiché une baisse aux quatre premiers mois de l’année et ce après deux années de hausse. Quant à la valorisation boursière, elle ressort, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, élevée. Une hausse soutenue par les investisseurs en quête de rentabilité dans un contexte de baisse des taux d’intérêts.

Risques macroéconomiques : Pas d’inquiétude !

Les réserves internationales nettes assurent une couverture de plus de six mois d’importations de biens et services. De par ce constant, le risque émanant de la position extérieure demeure limité. Ainsi, les risques macroéconomiques restent globalement situés à un niveau modéré. Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques fait savoir par ailleurs que l’économie nationale a été affectée en 2016 par la contre-performance du secteur agricole. A cela s’ajoute également l’atonie «persistante» des activités non agricoles.

En termes des perspectives macroéconomiques, l’optimisme reste au rendez-vous. L’évolution semble être favorable. Ceci résulterait du raffermissement attendu de l’activité économique mondiale et de l’accélération de la croissance nationale prévue en 2017. En effet, l’économie marocaine devrait renouer avec la croissance cette année surtout après le rebond du secteur agricole et la reprise progressive des activités non agricoles.

A cet égard, le déficit du compte courant et le déficit budgétaire afficheraient une atténuation d’ici 2018. Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques observe également  une amélioration de la situation financière du régime des pensions civiles. Cette progression est le fruit de la réforme paramétrique qui a été engagée et qui par conséquent a contribué à équilibrer la tarification de ce régime pour les droits futurs de ses affiliés sans résorber ses engagements importants au titre des droits passés.

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Marché de la dette privée : Le risque globalement modéré

S’agissant du marché de la dette privée, Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques évoque les difficultés rencontrées par quelques émetteurs. Toutefois cette situation n’a pas eu un grand impact.

Le risque de crédit est resté à ce propos globalement modéré. Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques indique par ailleurs que le marché a vu l’émission d’obligations subordonnées perpétuelles d’un nouveau type, en l’occurrence le contingent convertible bonds.

Cette émission a  présenté un profil de risque différent des émissions habituelles, mais dont le  volume global demeure limité.

Notons que le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a, par ailleurs, fait le point sur la mise en œuvre de la feuille de route relative à la contribution du secteur financier marocain à la promotion du développement durable. Il s’est également penché sur les enjeux de la finance digitale et les risques liés à la cybercriminalité.

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