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Aquaculture : Silence, ça pousse !

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Les travaux d’un forum sur l’aquaculture ont débuté à Agadir mardi dernier. Le choix de cette ville n’est pas fortuit et trouve son fondement dans deux raisons, au-delà du fait qu’elle dispose du plus grand port de pêche au Maroc. Il y a d’une part, que cette rencontre est initiée par le Conseil régional de Souss-Massa-Drâa, la Chambre des pêches maritimes de l’Atlantique Centre-Agadir, ainsi que la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir. Et d’autre part, une question de proximité, la capitale du Souss étant la plus proche des ÃŽles Canaries, dont le gouvernement et plusieurs organismes et entreprises publics prennent, d’ailleurs, part à cette manifestation.
Cet aspect de proximité a d’ailleurs été souligné par Rachid Filali, wali de la région Souss-Massa-Drâa et gouverneur de la préfecture d’Agadir-Ida-Outanane, lors de l’ouverture du forum. Celui-ci a en effet rappelé «les liens de coopération entre Agadir et les ÃŽles Canaries qui remontent à plusieurs décennies et qui ont été renforcés ces dernières années à travers l’échange de visites des délégations composées d’institutionnels et d’hommes d’affaires». Il faut aussi avouer que ce forum et le choix de son thème (l’aquaculture) trouvent leur fondement dans un souci de complémentarité économique, étant donné que la pêche constitue une composante majeure de l’économie nationale, voire la principale pour la région du Souss. Au-delà d’être une importante source d’aliments, les produits de la mer assurent des emplois et des revenus à une grande partie de la population, tout en drainant des devises. Aussi, de nombreuses ressources halieutiques, quoique renouvelables, ne peuvent pas supporter durablement leur exploitation, voire parfois leur surexploitation. D’où, l’importance, voire la nécessité, d’une gestion rigoureuse et optimale de cette richesse. C’est l’un des principaux objectifs et avantages de l’aquaculture qui consiste en l’élevage d’organismes aquatiques, en mer ou en eau douce. Plus qu’une activité commerciale, l’aquaculture suppose une certaine forme d’intervention (humaine) dans le processus de croissance des organismes marins que le stock cultivé soit une propriété individuelle ou corporative. Ainsi, pour stimuler la production et assurer la protection contre les prédateurs et les maladies, les aquaculteurs recourent notamment à l’ensemencement régulier et à l’alimentation adéquate des poissons.
Mais, comme l’a rappelé M.Filali, l’aquaculture marocaine n’est toujours qu’à ses débuts. Qu’il se rassure, elle est encore une activité relativement nouvelle même dans des pays aussi avancés que le Canada. Aussi, mais sans en faire une priorité, le gouvernement a prévu dans le cadre du dernier plan quinquennal, des mesures d’encouragement aux investissements et à la recherche scientifique et technique dans ce domaine.
Au demeurant, et comme l’a indiqué Luis Padilla, le directeur général canarien chargé des Relations avec l’Afrique , ce forum reste une occasion idéale pour le renforcement des relations de coopération entre les deux parties, ouvrant la voie à l’échange des expériences et des informations entre les chercheurs et les entrepreneurs. Ils sont d’ailleurs nombreux à participer à cette manifestation.

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