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Le spectre de l’Anapec

Un grand absent dans le conseil de gouvernement du lundi 7 octobre consacré à la prochaine loi de Finances : le ministre de l’Emploi Abbas El Fassi. Celui-ci a préféré “sécher“ la dernière réunion du cabinet d’alternance alors qu’il se trouvait au Maroc. La raison de cette absence exceptionnelle se trouve du côté des derniers développements de l’escroquerie des 30.000 emplois. M. El Fassi s’est absenté pour éviter d’être la cible des critiques et d’être mis au banc des accusés dans une réunion qui s’annonçait houleuse.
Certains passages du communiqué de l’Anapec diffusé dimanche 6 octobre à propos de cette scabreuse affaire ont agacé particulièrement Abderrahmane Youssoufi, Driss Jettou et Mohamed Benaïssa. Et pour cause… Les passages en question, qui suintent la mauvaise foi, font porter indirectement le sombrero de cette arnaque à la primature, à l’Intérieur et aux Affaires étrangères. Et pas un mot sur la responsabilité, pourtant avérée, du département de l’Emploi dont le ministre a cautionné lui-même l’opération à plus d’une occasion. “ Ce n’est pas moi, ce sont les autres“, c’est ce qui se lit en filigrane dans ledit communiqué à connotation trés politique.
Sur fond de négociations en vue de la formation du prochain gouvernement, cette affaire d’emplois fictifs a précipité la dégradation des rapports déjà tendus entre l’USFP et l’Istiqlal. Le parti de Abderrahmane Youssoufi a signifié à ce dernier ses nouveaux choix politiques par sa décision récente de coordonner ses efforts ultérieurs avec le RNI de Ahmed Osman. Cette coordination, qui a fait l’objet d’un communiqué diffusé dimanche 6 octobre, est toute en subtilité. Elle se veut une réponse du berger à la bergère par rapport au rapprochement de l’Istiqlal avec le PJD. Dés lors que chacun a choisi son camp, il est difficilement envisageable de voir les deux frères-ennemis cohabiter au sein du prochain gouvernement. Le message est clair.
L’adieu à la Koutla. Abbas El Fassi a tout loisir de mesurer l’impasse où l’a mené sa stratégie de “soutien critique“ au gouvernement alors que sa formation en est partie prenante. Une stratégie qui a fait souffrir un gouvernement qui avait besoin de la solidarité de tous ses membres.

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