Société

Œuvrer contre la relégation

Dans un esprit de communication et de transparence, les locaux de l’association «Initiative urbaine» ont connu une soirée très animée jeudi dernier.
L’audience fut impressionnante. Beaucoup de jeunes sont venus de nombreux quartiers, et qui ont manifesté, rien qu’avec leur présence, l’intérêt que représente pour eux un débat concernant les problèmes de la jeunesse des quartiers populaires.
Outre les membres de «Initiative urbaine», la présence était constituée de jeunes, de femmes, de handicapés et de quelques personnalités du domaine de l’art, des affaires et du sport, et surtout des représentants de «Maillages», Ahmed Ghayet et Tariq Moulahid. Même l’entraîneur de l’équipe nationale était présent malgré son emploi du temps très chargé. Badou Zaki n’a jamais oublié qu’il est issu d’un milieu populaire.
Une rencontre ouverte, lors de laquelle certains intervenants ont relaté leur expérience personnelle avec toutes les difficultés qu’ils ont dû surmonter pour atteindre la réussite. C’est l’actrice populaire Naima Lemcherqui et Omar Sayed, l’un des piliers du groupe mythique Nass El Ghiwane, qui auront marqué l’audience par le récit de leurs parcours dans la vie. Mme.Lemcherqui a d’abord manifesté son grand étonnement devant le degré d’activité de cette association fraîchement fondée et récemment dotée de ce local. «On a l’impression que cette association existe depuis des années» a-t-elle commenté. Ensuite, elle s’est lancée dans une démonstration minutieuse des circonstances de la jeunesse des quartiers populaires dont elle est elle-même issue.
A l’époque, rappelait-elle, la seule brèche offerte à la jeunesse était les maisons de jeunes. Ces institutions étaient les seuls lieux où les jeunes apprenaient les conceptions de la citoyenneté et qui donnaient l’occasion de s’épanouir aux nombreux talents locaux dans divers domaines, notamment l’art et le sport. C’était très maigre comme opportunité, mais qui n’avait pas découragé pour autant les bonnes volontés. Même son de cloche chez Omar Sayed, qui n’avait jamais imaginé être un jour parmi les fondateurs d’un nouveau phénomène musical qui allait révolutionner la chanson populaire dite sérieuse, dans notre pays.
Jamal Belahrach, directeur d’une entreprise de recrutement, s’est penché sur la problématique de l’emploi. Il a expliqué l’importance de la formation professionnelle adéquate notamment pour les diplômés chômeurs. M.Belahrach s’est même engagé avec l’association «Initiative urbaine» pour organiser des séminaires périodiques relatifs à la problématique de l’emploi dans son intégralité. Voilà un nouveau pas franchi, qui vient s’ajouter aux activités précédentes comme les campagnes de propreté, les soirées artistiques et les campagnes de dons et de solidarité. S’il y a une chose qu’il faudrait bien mettre en exergue, c’est bien l’efficacité de ce processus de création d’associations, initié par Maillage de France et particulièrement par Ahmed Ghayet. En l’espace de huit mois seulement, pas moins de sept associations sont créées dans les différents quartiers populaires de Casablanca et même de Salé.
Toutes sont en activité régulière malgré les moyens de bord souvent dérisoires. Malgré leurs situations précaires et un niveau de vie relativement faible, ces jeunes s’immobilisent sans attendre une quelconque rémunération, à part celle d’être écoutés. C’est sur ce point que «Maillage» a indéniablement réussi.

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