SociétéUne

Plus de 7.000 récupérateurs dans les décharges au Maroc

© D.R

Un guide d’enquêtes socio-économiques sur ces personnes vient d’être réalisé

Au Maroc, la récupération des déchets solides reste essentiellement informelle. Selon les chiffres du secrétariat d’Etat   chargé du développement durable (SEDD), le nombre de récupérateurs au Maroc se chiffre à 7.123 dont 5.308 en ville et 1.815 au niveau des décharges. Entre 40 et 60 % des récupérateurs à la décharge sont âgés de moins de 20 ans dont 14% des femmes.  Ces personnes travaillent dans des conditions sanitaires de travail dangereuses, en plus des conditions socio-économiques précaires dans lesquelles ce métier informel est exercé. Les récupérateurs sont ainsi exposés aux dangers des produits chimiques, aux risques de produits tranchants en plus des risques de contracter des maladies contagieuses.

Le SEDD avait recommandé la prise en considération des récupérateurs informels dans les cahiers des charges de gestion déléguée et dans les Plans directeurs préfectoraux ou provinciaux de gestion des déchets dans le but d’aboutir à l’inclusion sociale et économique de ces personnes dans les projets de recyclage et de valorisation. Plusieurs formes d’inclusion socio-économique sont envisageables. Cela dit, la forme la plus adéquate ne peut être identifiée que sur la base d’une étude socio-économique des récupérateurs informels au niveau de la décharge ou au niveau de la ville. C’est ainsi qu’un guide d’enquêtes socio-économiques des récupérateurs informels dans les décharges vient d’être élaboré  par la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale en partenariat avec la Direction générale des collectivités locales relevant du ministère de l’intérieur. Ce guide est destiné aux responsables de la gestion des déchets au niveau des collectivités locales.

Le document en question retrace de manière synthétique l’objectif d’une étude socio-économique des récupérateurs informels dans les décharges et  propose aussi des canevas types d’enquêtes pour les différentes catégories de récupérateurs. Ainsi, la réalisation d’une étude socio-économique permettra de mieux comprendre le rôle des différents acteurs de la décharge et le fonctionnement général des activités informelles pratiquées au sein du site. Elle aura aussi pour objectif d’évaluer les capacités et les aptitudes des acteurs à participer à une initiative de formalisation des activités au sein de la décharge. A l’issue des entretiens avec les récupérateurs sur la décharge et de l’observation de terrain sur le site, ladite étude permettra de disposer d’informations importantes, notamment sur le contexte économique et social du voisinage de la décharge, l’identification des acteurs informels, le profil des récupérateurs (nombre, sexe et âge, statut matrimonial, niveau d’alphabétisation, lieu de travail, origine, enfants, outils et temps de travail, gain journalier), les filières de valorisation ainsi que la situation d’hygiène et de sécurité sur le site de la décharge. Il  s’agira également de déterminer le prix et la fréquence des ventes, le montant des recettes générées, analyser la capacité de régulariser et encadrer le travail des récupérateurs informels.

Articles similaires

EconomieUne

Tourisme : Le Golf du Soleil primé

Près de 25 ans après sa mise en activité, le Golf du...

AutomobileUne

Nissan Daring Africa 2024 fait escale au Zimbabwe

Composée de quatre Nissan Navara et d’un véhicule de support Nissan X-Trail,...

AutomobileUne

Renault Group : Un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros au 1er trimestre

Le groupe a pu commercialiser 549.099 véhicules (en hausse de 2,6 %...

SociétéUne

Plus de 1500 participants en conclave à Marrakech

Le 34ème Congrès international de santé au travail, qui se tient à...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus