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Latifa, la «bonne» torturée par son employeuse, bientôt entendue par la police

© D.R

Une affaire qui a défrayé dernièrement la chronique

Latifa, la «bonne» qui a été torturée et brûlée par son employeuse à Casablanca, quittera prochainement la clinique où elle a été admise en urgence il y a maintenant presque un mois. «Pour l’instant la jeune Latifa est toujours hospitalisée après les opérations de greffe de peau qu’elle a subies pour traiter les graves infections dont elle souffre», explique Meriem Othmani, présidente de l’association Insaf. A sa sortie, la jeune victime devra suivre des séances de rééducation intensives pour se rétablir de son traumatisme. Latifa est toujours en état de choc et arrive difficilement à évoquer le calvaire dont elle a été victime, pendant visiblement longtemps, par son employeuse, précise l’association. Sur son état psychologique, Amina Khalid, membre fondateur de l’Association Insaf, explique qu’actuellement «Latifa reçoit régulièrement des visites des membres de sa famille et l’association suit de très près l’évolution de son état de santé».

Sur le plan judiciaire, la procédure est engagée au niveau du procureur et l’enquête suit son cours. Dans ce sens, Latifa devrait être prochainement entendue par la police. Quant à sa tortionnaire, W.K, celle-ci est toujours en détention en attendant que la justice se prononce sur l’affaire. Le destin tragique de la jeune Latifa et les images choquantes de ses brûlures continuent de susciter une vive émotion auprès de la population. Dans cette affaire, l’association Insaf a pris en charge la victime sur le plan social et psychologique. Agée actuellement de 22 ans, Latifa est issue d’une famille très pauvre de la ville de Zagora. Selon l’association qui la prend actuellement en charge, la jeune fille a quitté depuis plus de 8 ans sa ville natale pour s’installer et vivre à Casablanca. Pendant presque deux années, son employeuse la maltraitait et la brûlait avec des objets en fer, lui infligeant les pires sévices, à en croire l’association Insaf. Ses employeurs l’ont eux-mêmes transportée à la clinique.

D’après la victime un médecin s’était rendu chez ses employeurs. Il s’agirait, apparemment, d’un membre de la famille de ces derniers. Il s’est déplacé en raison de l’état de santé critique de la jeune fille. Les médecins de la clinique ont aussitôt alerté l’association de cette agression. A son admission dans une clinique à Casablanca, la jeune victime était dans un état critique. Elle présentait des hématomes au niveau du foie, des reins et des brûlures de troisième degré au niveau des jambes et du postérieur. Plus encore, la victime avait des cicatrices et des fractures qui montraient que celle-ci a été violentée depuis de nombreux mois. Alertés par la gravité des faits, les médecins avaient aussitôt contacté l’association Insaf. L’ONG compte héberger la victime et faire entre autres appel aux bienfaiteurs pour qu’elle puisse poursuivre ses traitements juste après sa sortie de la clinique.

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