La gare Rabat-Agdal accueillera à la fois les trains et le TGV et contribuera, selon le ministre, à améliorer la qualité des services et l’offre ferroviaire ainsi que le renforcement de la sûreté et de la sécurité.
«2018 est une année charnière dans le secteur ferroviaire. Elle connaîtra l’achèvement des grands projets structurants, dont la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca, le triplement de la ligne Kénitra-Casablanca, le doublement de la ligne Casablanca-Marrakech, ainsi que l’achèvement de 5 grandes gares qui vont accompagner la Ligne à grande vitesse». C’est en ces termes que Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), évalue le grand chantier ouvert par l’Office visant à moderniser le secteur ferroviaire et renforcer son offre. Une visite de chantier a été effectuée mardi entre Casablanca et Rabat et ce en marge de la tenue du conseil d’administration de l’ONCF. Ces visites ont concerné les gares Casa-Voyageurs et Rabat- Agdal. Ces deux stations qui sont en rénovation complète seront fin prêtes pour le deuxième semestre de l’année 2018. Abdelkader Amara, ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, fixe le mois de juin comme date de fin des travaux de la gare de Rabat-Agdal au moment où Mohamed Rabie Khlie cite l’été 2018 comme délai pour Casa-Voyageurs. Les travaux atteignent des taux significatifs dans les deux gares.
Le chantier Rabat-Agdal avance à hauteur de 70%. «Ce grand chantier donne un nouveau visage à la ville de Rabat et offre un cadre de vie moderne et complet», souligne le ministère de tutelle. En effet, cette gare sera la plus grande aux niveaux national et africain.
Elle accueillera à la fois les trains et le TGV et contribuera, selon le ministre, à améliorer la qualité des services et l’offre ferroviaire ainsi que le renforcement de la sûreté et de la sécurité.
Une fois opérationnelle, la gare Rabat-Agdal accueillera 30 millions de voyageurs par an contre 7 millions actuellement.
Du côté de Casa-Voyageurs, le taux d’avancement des travaux est estimé à 80%. Ce chantier, qui s’inscrit en phase avec la nouvelle vision 2020, couvre une superficie d’environ 10.000 m². Il vise par ailleurs à accueillir 20 millions de voyageurs par an à l’horizon 2025. «La nouvelle gare permettra ainsi d’absorber les flux croissants des voyageurs en leur offrant des services répondant aux standards de qualité et de contribuer à l’émergence d’un quartier d’affaires autour de la gare pour dynamiser le développement économique de la ville», relève-t-on du directeur général de l’ONCF. L’année 2018 connaîtra également l’achèvement d’un grand projet ferroviaire. Il s’agit de la ligne à grande vitesse qui reliera Tanger à Casablanca. Ce projet est à ses dernières étapes de validation, et ce avant le passage à la phase de marches à blanc et de rodage de l’organisation prévue pour son exploitation.
Rappelons que l’Office a démarré en février la dernière série d’essais dynamiques sur l’ensemble des installations de la Ligne à grande vitesse préalablement mise sous tension le 6 janvier dernier.
Les semaines à venir connaîtront, dans le cadre des tests effectués, l’établissement d’un nouveau record de vitesse, soit des allers/retours prévus à 352 km/h minimum. Ceci permettra d’éprouver l’ensemble du système au-delà de sa vitesse commerciale. Notons que l’homologation et la certification de l’ensemble du système de la ligne à grande vitesse sont enclenchées. Elles constituent la dernière ligne droite pour obtenir l’autorisation de mise en service commerciale.
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Environ 7 milliards de dirhams d’investissement en 2018
3,88 milliards de dirhams, tel est le chiffre d’affaires prévisionnel de l’ONCF au titre de l’exercice 2018. L’office qui a tenu mardi son conseil d’administration prévoit également d’investir durant l’année 6,8 milliards de dirhams dont 1,4 milliard de dirhams réservés au projet de la ligne à grande vitesse. Les 5,4 milliards de dirhams restants seront injectés pour la poursuite de la modernisation du réseau déjà existant. «Le budget de l’année 2018 a été conçu sous le signe d’une mobilisation générale pour achever les grands projets, préparer leur mise en exploitation et assurer la transition vers le prochain cycle de développement», explique à cet égard Mohamed Rabie Khlie. S’agissant des projets en phase d’achèvement, le directeur général de l’ONCF révèle des taux d’avancement importants. Citons à cet égard 95% pour le triplement de la voie entre Kénitra et Casablanca, 86% pour la désaturation du carrefour ferroviaire de Casablanca, 85% pour le doublement complet de la ligne Casablanca-Marrakech, 95 % pour la sécurisation des emprises ferroviaires, 96% pour la nouvelle Ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca et 74% pour la construction des nouvelles gares ferroviaires. A noter que le transport ferroviaire a connu, en sept ans, une importante évolution en termes de trafic qui a doublé , accompagné d’un renforcement considérable de l’offre. Cette évolution a été confrontée à des contraintes liées à la configuration du réseau et à ses capacités, dont la voie unique sur des axes sollicités (Tanger-Kénitra et Settat-Marrakech) et la saturation de l’axe porteur Casablanca-Rabat-Kénitra.
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