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Périscope : Casse-tête

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George W. Bush ne perd pas l’espoir de rallier les autres membres permanents du Conseil de sécurité, dont la France, qui s’opposent à l’action unilatérale des Etats-Unis en Irak, à la nécessité de s’impliquer plus directement dans ce pays, en y envoyant des troupes et en contribuant financièrement à sa reconstruction. Les appels du pied du Président américain et de son administration se multiplient ces derniers temps en direction des pays réfractaires à ses options moyen-orientales. George Bush pense que de nombreux pays sont prêts à collaborer dans la recherche d’un objectif commun de maximaliser les contributions du plus grand nombre possible d’intervenants pour aider le peuple irakien à reconstruire son pays. Une affirmation qui demande à être corroborée par les intéressés eux-mêmes. Or, si des pays comme l’Allemagne et la Russie donnent l’impression d’avoir atténué leurs exigences, Washington, en revanche, demeure attaché à ses positions. Paris va même jusqu’à démentir qu’il y ait la moindre divergence dans le camp de la paix entre la France, l’Allemagne et la Russie La France estime toujours que le délai pour le transfert de la souveraineté aux Irakiens devrait être court, et devait se compter en mois : « pour nous, les Irakiens sont dépositaires de la sécurité », réaffirme le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, qui plaide pour un élargissement « des structures gouvernementales actuelles », désignées sous l’égide de la coalition américano-britannique. Il faut agir à partir du Conseil de gouvernement transitoire « mais en élargissant le nombre de ses membres, et c’est là que les Nations Unies jouent un rôle central, en essayant de définir la légitimité des futures autorités », ajoute le diplomate français. Dans l’immédiat, le plus important tourne autour de la nécessité de restaurer un minimum de sécurité qui crée les conditions de la reconstruction et de la participation internationale. Car, le danger qui guette en Irak est la libanisation, les luttes tribales ou de communautés religieuses, les uns contre les autres et même la somalisation, voire la partition du pays. Les frontières poreuses de l’Irak y contribuent grandement à travers l’infiltration d’éléments terroristes notamment. La situation ne cesse de se détériorer par la recrudescence de la violence, ce qui confirme ces craintes. De fait, la sécurité en Irak est plus que jamais un casse-tête autant pour la coalition américano-britannique que pour l’ONU et la communauté internationale.

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