Société

Événement : Éclairage : Le sens d’un engagement

Le mois sacré de Ramadan est naturellement et par vocation un mois dédié à la charité, à la solidarité et à une plus grande attention et bienveillance à l’égard des plus démunis, des plus fragiles. Dans l’organisation sociale traditionnelle où, par ailleurs, les règles de solidarité familiale et clanique constituaient les fondements même des relations humaines, ce mois, au même titre que d’autres fêtes et cérémonies à caractère religieux, étaient des opportunités récurrentes pour élargir le cercle de la solidarité et de la sollicitude à l’égard de personnes et de catégories sociales avec lesquelles seule la qualité humaine entrait en ligne de jeu, sans distinction de race, de religion ou de tout autre ordre. Une leçon idéale de générosité !
Avec les contraintes de la vie moderne, notamment en milieu urbain, ces canaux de solidarité se sont effilochés et de véritables structures, organisées et quasi-institutionnelles se sont révélées indispensables pour faire face aux flots toujours grandissants des nécessiteux et pour suppléer aux conséquences d’une paupérisation de plus en plus grave et à des déficits socio-économiques pénalisation et préjudiciables pour des catégories de population de plus en plus exposées.
Au Maroc, la nouveauté en la matière réside d’abord dans l’engagement effectif de S.M. le Roi Mohammed VI dans ces campagnes de solidarité. À travers les multiples actions concrètes que le Souverain initie sur le terrain, à travers aussi le formidable travail réalisé par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, comme à travers l’effet d’entraînement naturel que cet exemple du Chef de l’État, et son pendant de la part de leurs altesses royales les princes et princesses, ont réalisé, les campagnes de solidarité sont devenues de plus en plus consistantes et suscitent un véritable engouement parmi toutes les couches de la population. Alors, quelles que soient les motivations des uns et des autres, ce sont là des actions à encourager et à apprécier à leur juste valeur. Elles ne sont certes pas suffisantes pour suppléer à l’action publique et à la nécessité de mettre en place des filets sociaux, garantis par la communauté nationale via des instruments et des structures organiques solides, durables et adaptées aux besoins réels de la population.
Mais, même dans les sociétés les plus prospères économiquement, l’action du tissu associatif dans les domaines de solidarité demeure indispensable et incontournable, tantôt comme appoint, tantôt comme précurseur ou encore comme supplétif de l’action publique. En tout cas, c’est aussi un domaine didactique et de résistance à l’esprit d’égoïsme et d’individualisme qui menacent la société de désintégration et de mille maux dits des temps modernes. Il est en cela salutaire et hautement justifié.

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