Culture

Mohamed El Haloui tire sa révérence

© D.R

La scène culturelle marocaine vient de perdre un de ses poètes les plus célèbres. Cette personne n’est autre que Mohamed El Haloui, un poète nationaliste.
Après un combat avec la maladie, Mohamed El Haloui est décédé vendredi soir à l’âge de 82 ans. Ce poète n’est plus, mais il a laissé derrière lui un grand potentiel d’oeuvres poétiques. Ce poète compte en son actif plusieurs oeuvres littéraires, dont notamment les deux recueils «Angham et asdae» édité en 1965 par Dar Slimi, et Choumoue».
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Mohamed El Haloui est né à Fès en 1922. Après des études primaires, il accède à l ‘université Al Karawyine et y obtiendra son diplôme de fin d’études en 1947. Par la suite, il deviendra enseignant du cycle secondaire à Fès puis à Tétouan.
En 1944, Mohamed El Haloui sera arrêté par les autorités d’occupation françaises pour ses activités politiques et nationalistes. Au cours de son parcours poétique, El Haloui avait reçu plusieurs distinctions, dont le prix du meilleur poème (1990) lors de la première édition de la fondation du prix Abdelaziz Saïd El Babtine pour son poème « Fi Rihab Sebta » (dans l’enceinte de Sebta), et le grand prix de mérite du ministère de la Culture en 1995. Sa disparition est une grande perte pour la poésie marocaine. Dans certaines déclarations à la MAP, des écrivains et intellectuels marocains ont témoigné de l’importance littéraire et culturelle de l’oeuvre de Mohamed El Haloui.
« Mohamed El Haloui est l’un des derniers grands poètes marocains qui ont marqué de leur sceau la poésie marocaine moderne », a déclaré le poète et président de l’Union des Ecrivains du Maroc (UNEM), M. Hassan Najmi, ajoutant que « nous ne pouvons sans doute pas imaginer une carte de la poésie marocaine sans que son nom et son expérience n’y soient mentionnés ». Selon le président de l’UNEM, Mohamed El Haloui a réussi à transcender toutes les contraintes politiques car le poète avait un esprit créatif et une vision personnelle des évènements.
Mohamed Bennis a de sa part estimé que « le défunt était un poète traditionnel à la présence distinguée qui a excellé dans son domaine». Cela est dû au fait que le poète était convaincu que la poésie est un retour linguistique vers le passé. D’après Mohamed Bennis, la poésie était pour Mohamed El Haloui une expression des maux intérieurs et une description de la condition humaine et collective ». Pour Driss Meliani, «la scène poétique et culturelle du Royaume a perdu un grand poète qui mérite de voir son nom inscrit dans les annales culturelles du Maroc». Cet écrivain marocain a précisé à la MAP que les écrits du défunt sont empreints d’une richesse artistique et esthétique, malgré le cachet classique de sa poésie. Une poésie issue de l’école de poétique traditionnelle. Telles sont les déclarations de certains écrivains et intellectuels marocains qui ont tenu à témoigner de l’importance de l’oeuvre de Mohamed El Haloui. Décédé vendredi soir, le défunt poète fut inhumé samedi après-midi, au cimetière Sidi M’nadri de Tétouan.

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