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Edito : Incohérence

© D.R

La dernière décision de l’Etat français d’augmenter les frais de scolarité appliqués aux étudiants étrangers semble faire des mécontents.

Une pétition circule déjà au Maroc, un des principaux «exportateurs» d’étudiants dans les universités françaises. Il est indéniable qu’une telle mesure implique des retombées, surtout financières, très lourdes pour les concernés, les frais étant multipliés par presque 20. Pourtant, la décision est parfaitement cohérente au sens économique du terme. Un étudiant étranger dans une université française payait jusque-là entre 170 et 380 euros par an, soit le même niveau de frais qu’un étudiant français.

Ce qui est quelque part injuste et économiquement illogique, il faut le reconnaître. Car en dehors des frais de scolarité, un étudiant français a contribué à travers les impôts. C’est le principe même du service public. Les étudiants étrangers, entre autres Marocains, ne sont pas du tout dans la même logique. D’abord, ils ne peuvent pas revendiquer la notion de service public. Ensuite, ils ne s’inscrivent pas aux universités et écoles françaises parce qu’elles sont gratuites ou peu coûteuses, mais parce qu’ils y recherchent l’excellence de leurs cursus. D’ailleurs, le plus souvent issus de familles aisées ou au moins dans la tranche moyenne supérieure, les étudiants marocains en France vivent généralement dans de bonnes conditions, notamment de logement, parce que justement leurs familles en ont les moyens.

Et au final, qu’on le veuille ou non, l’Etat français, comme n’importe quel autre Etat, reste souverain dans ses politiques publiques qui sont, il ne faut pas l’oublier, faites dans l’intérêt du contribuable et citoyen français et non pas des étrangers.

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