Les griefs de La CDT

«Nous applaudirons, dans la Confédération démocratique du travail (CDT), toutes les mesures et positions que prendra votre gouvernement au service du Maroc et des Marocains, et nous rejetterons avec force, toutes les décisions et positions que nous jugerons aller à l’encontre du Maroc et des Marocains ». C’est en ces termes que Abdelkader Azrie, membre du Bureau exécutif de la centrale précitée et son porte-parole à la Chambre des conseillers a annoncé l’attitude de son syndicat à l’égard de la déclaration gouvernementale présentée par le Premier ministre, Driss Jettou.
Bien entendu, avant d’arriver à cette conclusion, M. Azrie s’est arrêté sur bon nombre de questions auxquelles le Premier ministre et l’ensemble des composantes du champ politique devraient répondre. De prime abord, il a fait part de la nécessité d’une enquête sur «les raisons de la catastrophe humaine, sociale, économique et environnementale qui a frappé la SAMIR et toute la population de la ville de Mohammedia» et rappelé les différentes démarches entreprises auprès de la direction de cette société en vue du respect du cahier de charges, lequel exigeait la rénovation des chaudières.
L’orateur a, également, annoncé que les responsables de la CDT avaient , à maintes reprises, souligné la gravité de l’absence de l’entretien nécessaire à la protection de l’usine et la sauvegarde de son personnel. Enfin, il s’est interrogé sur le sort de cette société et de ses 1200 travailleurs.
En ce qui concerne l’objet fondamental de son intervention, c’est-à-dire l’analyse faite par la centrale sur le contenu de la déclaration gouvernementale, il brosse, au début, un bilan des politiques menées par les différents gouvernements et les positions de la CDT à leurs égards, notamment en ce qui concerne son appel à la réconciliation historique entre les différentes composantes de la Nation marocaine.
Pour ce qui est de son approche économique et sociale, la CDT fait part de la persistance d’un dysfonctionnement structurel profond qui se manifeste à travers plusieurs aspects, dont l’aggravation du déficit et les déséquilibres patents dus à l’accroissement des demandes face aux limites des ressources publiques. Pour remédier à cette situation, la centrale de Noubir Amaoui préconise le renforcement des réseaux des infrastructures et le soutien de l’entreprise marocaine afin de lui permettre de se moderniser.
Concernant, la déclaration gouvernementale, elle estime que la stratégie économique adoptée manque de vision globale, s’inscrit dans la continuité des options imposées par le nouvel ordre mondial et contourne le traitement réel des dysfonctionnements structurels qui caractérisent le champ économique national.
Après avoir cité certaines insuffisances de la déclaration, notamment en ce qui concerne l’Agriculture, la Culture, la Jeunesse et les Sports, M. Azrie a insisté sur la démission sociale de l’Etat et la dégradation des services publics, due à la primauté accordée aux politiques d’équilibres financiers.
Sur le plan syndical, il a réitéré les revendications avancées par la CDt, notamment en ce qui concerne la nécessité d’une majoration des salaires et de la révision équitable de l’IGR.