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Stock de sang : Les réserves actuelles ne couvrent que 8 jours

© D.R

L’hiver est une période critique pour les réserves de sang. Le froid ainsi que les épidémies hivernales traditionnelles, comme la grippe, raréfient les donneurs.

Cette situation est perceptible non seulement au Maroc mais au niveau mondial. Et par conséquent, le nombre de dons diminue et les réserves de sang demeurent trop fragiles en ce début d’année.   Contacté par ALM, le Dr Mohamed Benajiba, directeur du Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH), signale : «Nous avons commencé à remonter la pente. Il y a une quinzaine de jours, nous avons remarqué une diminution importante des réserves. Les dons de sang ont diminué de plus de 50% depuis le début du mois de janvier. Les réserves étaient égales à seulement 3 jours de consommation, ce quicorrespond à un seuil très critique. Face à ce constat alarmant, nous avons lancé la semaine dernière un appel au don de sang. A travers cet appel, nous avons ciblé les grandes villes, à savoir Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Oujda. Notre objectif était d’atteindre une réserve minimum de 7 jours de consommation. 

Les stocks de produits sanguins au niveau national représentent actuellement 8 jours de consommation». Dans certaines villes du Royaume, la situation est toujours critique. C’est notamment le cas de Casablanca qui fait face à une grosse pénurie de sang alors que la demande ne cesse d’augmenter. «A Casablanca, la réserve de sang actuelle ne couvre que 4 jours. La demande quotidienne des hôpitaux, des cliniques et des centres de santé est de 400 poches de sang par jour. Plus de 55% des dons sont consommés par les cliniques privées. Malheureusement, celles-ci ne travaillent pas à la promotion du don du sang», déplore Dr Benajiba. Au niveau des autres villes, la situation s’est améliorée. Depuis le début de l’année à aujourd’hui, les réserves au niveau de Rabat sont passées de 4 jours à 6 jours de consommation. «Cette progression a été rendue possible grâce à une importante campagne médiatique (TV, radios, réseaux sociaux). Les donneurs ont été plus nombreux à Oujda grâce à la mobilisation des associations. A Oujda, le stock actuel est de 8 jours de consommation», indique le directeur du CNTSH.  Pour ce qui est des autres villes, les réserves actuelles de sang sont jugées suffisantes. En témoignent les chiffres du CNSTH à savoir Laâyoune (16 jours de consommation), Ouarzazate (30 joursBeni Mellal (18 jours), Meknès (15 jours) et Al Hoceima (8 jours).

Cela dit, il faut savoir que la durée de vie de ces stocks est limitée: quarante-deux jours pour les globules rouges et seulement cinq jours pour les plaquettes. Et par conséquent, il faut donner son sang de manière régulière   pour retrouver une situation sereine. Pour ce qui est des dons collectés en 2018, les chiffres définitifs ne sont pas encore arrêtés. Cela dit, le Dr Benajiba confirme    une hausse de 1% par rapport à l’année 2017. Selon lui, il s’agit d’une augmentation médiocre. Rappelons que le pourcentage de donneurs au Maroc  par rapport à la population demeure faible (0,96%), alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux minimum de 1%. L’enjeu aujourd’hui est d’inciter un maximum de personnes ayant donné leur sang à se transformer en donneurs réguliers. 

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