Hiver chaud à la Lydec

La Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec) est bien partie pour ce jeu de renoncement. Au moins deux preuves irréfutables sont là. La première, le refus de la direction générale de la Lydec de recevoir le bureau d’une association des employés. Malgré plusieurs missives, par voie de bureau d’ordre, la direction n’a pas jugé utile de donner suite aux demandes pressantes de l’association Al Karama, dont le but se résume à asseoir de nouvelles bases et modes de contribution à la vie sociale des ouvriers.
Au lieu de cela, des mesures disciplinaires ont été prises contre le bureau et des membres de l’association.La deuxième preuve ayant un lien avec la première, concerne le régime des retraites des ouvriers et employés de la Lydec. Une réforme de ce régime veut que le CCR soit remplacé par le RCAR. Or, depuis toujours, le CCR était considéré comme l’un des meilleurs systèmes de retraites au Maroc.
Pourquoi donc le changer avec précipitation et surtout engendrant des préjudices indéniables aux retraités de la Lydec. Face à cette situation, Al Karama a jugé utile d’attirer l’attention des ouvriers sur les problèmes que va engendrer un tel changement et les pénalités dont ils feront l’objet. La direction considère cette sonnette d’alarme comme une incitation à la désobéissance et a pris des mesures à l’encontre des règlements en vigueur.
Or, pour Al Karama, les solutions ne manquent pas si toutefois le CCR a des problèmes et elle est prête à en faire part, encore faut-il que la direction laisse la porte du dialogue ouverte. D’autant plus que les délégués du personnel ne peuvent signer ce nouveau document sur les retraites sans l’aval des ouvriers. Al Karama menace d’aller plus loin si dépassement il y a… Cela promet un hiver chaud à la Lydec.