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Le collectif des médecins cliniciens privés monte au créneau

© D.R

Au moment où des médecins s’enrichissent indûment, d’autres triment pour gagner leur vie. C’est le cas de certains médecins cliniciens privés regroupés récemment dans un collectif.

Mais qu’est-ce qu’un médecin clinicien d’abord ? C’est, comme le définit cette structure, celui qui ne consulte que très exceptionnellement dans une clinique et exerce dans son cabinet dont il assume, seul, les frais et la responsabilité médicale.

En se regroupant en collectif, cette catégorie de médecins veut, selon ses dires, éclairer l’opinion publique sur les réalités de ce secteur et reconsolider la relation de confiance médecin-patient. «C’est pour ne plus faire d’amalgame entre les médecins qui nuisent à notre image», précise le collectif qui, selon ses dires, réunit des médecins intègres qui ne se sentent absolument pas concernés par la polémique qui entoure d’autres.

Pour argumenter sa position, cette structure fait le diagnostic de la situation des médecins privés et établit une comparaison avec la médecine publique. Le tout en remontant le temps. «Depuis 2001, des médecins de la santé publique, sans autorisations, consultent dans le secteur privé, au détriment des patients désirant être soignés à l’hôpital et des étudiants en formation. Ceci sans déduction de leurs salaires de fonctionnaires et en gardant tous les avantages et toute la sécurité de leur fonction. Les patients abandonnés se résignent à attendre des mois leur rendez-vous, souvent dans un état de santé très précaire et venant de villes lointaines», détaille le collectif.

Pire encore, cette intrusion illégale dans le secteur privé a, selon ce collectif, d’autres conséquences que de porter préjudice aux patients et aux étudiants. Elle crée, comme le précise cette structure, une confusion auprès des patients du moment que certains médecins salariés de la santé publique se servent de l’hôpital pour recruter leurs patients, leur donnent des rendez-vous bien plus rapides quand il s’agit de les voir en clinique et, surtout, n’ont pas de dossiers complets de leurs patients, puisqu’aucun secrétariat ni logistique n’est prévu à cet effet.

La structure, qui s’exprime également sur le bénéfice mensuel net d’un cabinet médical qui est de 10.000 DH, propose même une solution. «Du côté du secteur libéral, une bonne partie des médecins aimerait être salariée pour garantir un revenu décent, réduire son stress, les lourdes charges et la responsabilité morale de son mode d’exercice. Pour combler les manques de l’hôpital, ce serait probablement une solution à envisager si l’Etat n’arrive pas à récupérer ses fonctionnaires», exalte le collectif.

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