Elle produit plus de 230 tonnes par jour
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]L’implémentation du projet nécessite d’organiser des sessions de formation et des rencontres de communication avec les syndics et les associations de quartier dans l’objectif de les associer aux actions de sensibilisation des familles à l’importance du tri sélectif des déchets à la source.
[/box]Déchets solides, liquides, banals ou dangereux… le volume de déchets est en constante augmentation dans nos villes constituant un véritable défi de santé publique. Pour remédier à cette problématique, certaines communes s’empressent de trouver des solutions applicables sur le terrain.
C’est le cas de Mohammedia qui compte donc passer au tri sélectif à la source à partir de septembre 2019. Et pour cause, pas moins de 238 tonnes de déchets par jour sont produits sur son territoire. Les détails.
La société civile comme partenaire
La ville a organisé des journées de communication et de consultation pour aboutir à ce projet en se basant sur les expériences, les documents et les résultats des projets effectués dans le domaine en particulier ceux réalisés par l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) au Maroc et ses partenaires. Parmi ces expériences, le projet de coproduction de la propreté réalisé au niveau de plusieurs quartiers dans 22 communes, le projet de l’étude et consultations ayant porté sur la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination et le Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés et les cahiers des charges des villes de Casablanca, Fès et Tanger ainsi que le projet de renforcement de capacités sur le droit d’accès à l’information environnementale sur les déchets solides. C’est dans ce sens que l’association a fait appel à des experts internationaux venant des Etats-Unis et de la Turquie (du 8 au 19 avril 2019) pour étudier les données de ce projet et s’entretenir avec les responsables du secteur de la gestion des déchets au secrétariat d’État chargé du développement durable (SEDD), le ministère de l’intérieur, la commune de Mohammedia et les cadres des sociétés de gestion déléguée ainsi que les représentants des organisations des chiffonniers. Il en ressort une série de recommandations enrichies par les membres et les cadres de l’association, le SEDD, la commune de Mohammedia, les sociétés de gestion déléguée, la Fondation Heinrich Böll et les diverses associations participantes.
5.000 familles concernées la première année
Pour la phase de pré-lancement, l’étude recommande entre autres de signer des partenariats avec les entreprises, les hôtels, les restaurants, les administrations publiques et des écoles pour qu’ils s’engagent à mettre en place un processus de tri en amont conformément au principe de l’exemplarité de l’Etat prévu dans la Stratégie nationale de développement durable et à la responsabilité partagée des producteurs. Elle appelle également à incorporer les exigences et les mécanismes du tri à la source et de valorisation dans le contrat de la gestion déléguée selon le cahier des charges en tenant compte de l’instauration progressive du tri des déchets ménagers à la source à partir de septembre 2019 et en commençant par 5.000 familles la première année, puis l’étendre à 20.000 familles la deuxième année pour ensuite le généraliser progressivement à toutes les familles du territoire de la commune. Dans cette perspective, ladite étude suggère de commencer par les quartiers qui remplissent les conditions optimales de réussite de la mise en œuvre du projet, d’abord les quartiers fermés et sécurisés puis les quartiers des villas avant de passer aux quartiers ouverts. Elle recommande aussi de signer des accords avec les syndics et les associations de quartier dont les habitants sont disposés à participer au projet de tri des déchets.
Bon voisinage et écocitoyenneté
Sur le terrain, l’implémentation du projet nécessite d’organiser des sessions de formation et des rencontres de communication avec les syndics et les associations de quartier dans l’objectif de les associer aux actions de sensibilisation des familles à l’importance du tri sélectif des déchets à la source et de la manière de les trier. Parmi ces recommandations, l’étude préconise d’élaborer des activités et des programmes intégrés dans des quartiers sélectionnés. Ceux-ci visent à la fois la sensibilisation et l’encadrement des citoyens, le développement et la consolidation des valeurs de solidarité, de bon voisinage et d’écocitoyenneté et de mettre en place une communication directe (à savoir le porte à porte ou par téléphone) et via réseaux sociaux afin de sensibiliser le plus grand nombre et les inciter à participer volontairement au tri sélectif des déchets.