Il a souligné que la consommation régulière était un « problème de santé publique majeur » qui ne pouvait être traité ni par le laxisme ni par une « approche purement répressive ». « L’époque des idéologies où certains expliquaient qu’il fallait être très laxiste, que ce n’était pas un sujet (…), ou à l’inverse ceux qui n’avaient qu’une approche purement répressive, tout cela c’est du passé », a-t-il dit à l’issue du conseil des ministres.
« Le sujet, c’est que c’est un problème de santé publique majeur », a-t-il insisté. Une enveloppe de 10 millions d’euros a été affectée à cette première campagne d’information, baptisée « le cannabis est une réalité », avec des encarts dans la presse écrite, six spots télévisés et huit spots radios dans lesquels des comédiens professionnels joueront des expériences vécues par des jeunes fumeurs de cannabis. Les films seront diffusés à partir du 8 février. Une ligne téléphonique (0.811.91.20.20) a été ouverte pour répondre aux questions des jeunes et des brochures d’information, tirées à deux millions d’exemplaires, seront distribuées.
Plusieurs études ont montré que le cannabis se banalisait de plus en plus chez les adolescents, qui fument leur premier « joint » à 15 ans. A la fin de l’adolescence, environ la moitié des jeunes déclarent y avoir goûté au moins une fois. L’aspect transgressif semble bien moins important qu’il y a quelques années, les adolescents déclarant fumer pour faire la fête, se détendre ou gérer le stress.
La France est le pays européen à consommer le plus de cannabis avec la République tchèque et la Grande-Bretagne et malgré l’une des législations les plus répressives d’Europe, le nombre des jeunes Français qui essaient ou fument régulièrement du cannabis ne cesse d’augmenter depuis dix ans.