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Sahnoune, le nouvel espoir français

Les observateurs ne tarissentt pas d’éloge sur Sahnoune, qui tentera de ravir à Bruno Girard sa ceinture de champion du monde WBA des mi-lourds le 8 mars à Marseille. Son manager Michel Acariè veut en faire le «boxeur des cités». Mehdi sahnoune, alias «Kounet», le «petit cacou», est né de mère sicilienne et de père algérien, mais il se dit «100 pour cent Marseillais». Et il ne rejette pas l’étiquette : «Je viens du Merlan, cité des Oliviers. Si j’étais de Périer (NDLR: quartier chic), je ne ferais pas le boxeur. Trop dur. On joue au tennis, on joue au foot, mais à la boxe, on ne joue pas».
Fils du béton et de la Méditerranée, Sahnoune l’exubérant explique à sa manière ce qui le sépare de Girard, le placide Solognot : «Il chasse le canard dans les mares, moi c’est la biche sur la Canebière. Son arme, c’est le fusil, moi la tchatche». Face à Girard le guerrier, auquel il a servi de sparring-partner, Sahnoune s’apprête à souffrir. Sur ses avants-bras, il a fait tatouer «No Guts, No Glory» (Pas de tripes, pas de gloire). «Ce titre, j’en ai plus envie que lui. Il a déjà été champion du monde. Pas moi». Après le judo, Sahnoune se met, comme tous les gamins marseillais, au foot, mais sans passion : «stoppeur parce que j’étais mauvais». Il s’essaie au kung-fu, mais c’est «trop de discipline». Comme l’école. Un jour -il a 15 ans -, «on était assis sur un muret de la cité. On ne faisait rien. Comme d’habitude. On voit trois gars. On se dit c’est encore la police ». Les intrus sont des éducateurs qui viennent monter une salle de boxe. L’un d’eux, Louis Lavalli, entraîne toujours Sahnoune: «J’ai tout de suite dit à ses parents: votre minot, il a quelque chose de plus». «Mon père lui a répondu : Mehdi, il est pas assez sérieux», selon Sahnoune.
De fait, le bougre est «fantasque», résume Lavalli qui se rappelle avoir vu son poulain venir combattre avec des chapeaux et des perruques extravagants. «C’était pas un exemple », selon Molina. « Il n’était pas sérieux. Je le virais mais il me revenait toujours», sourit Lavalli. «J’aime la vie», se défend le boxeur qui, face à des pugilistes de moindre talent, l’emportait sans s’entraîner. «Je ne me suis jamais dit que j’allais devenir un champion», explique Sahnoune. «Jusqu’à (sa) victoire sur Shkalikov» le 23 février à Marseille.
Le Russe, premier gros morceau de sa carrière, le cueille au foie dès la première reprise. «J’ai regardé les mecs qui m’encourageaient et je me suis dit: les gars, ça va être dur».« Avant il n’avait jamais souffert. A ce moment là, j’ai vu le désarroi dans ses yeux», se souvient Lavalli. Mais Sahnoune, invaincu jusqu’alors, revient et l’emporte aux points.«J’ai toujours cru en ses qualités techniques. Mais ce soir-là, il m’a rassuré sur son mental, il m’a prouvé qu’il était capable de devenir champion du monde». Sahnoune se souvient du regard de son père après sa victoire : «Lui aussi a changé d’avis».

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