Société

«Coeur de femme» à Aïn Sebâa

Cette opération est organisée en collaboration avec l’Association des Industriels de Aïn Sebaâ avec la contribution de la Santé publique. L’association «Coeur de femme» n’est pas à sa première action dans ce domaine. Malgré son jeune âge, puisqu’elle n’a qu’une année et demie d’existence, plus de 2700 femmes ont été touchées par son action. La première opération a ciblé quelque 500 femmes dans la ville de Safi. Le succès qui a couronné ce premier contact a poussé les responsables de «Coeur de femme» à étendre leurs activités sur tout le Royaume. De ce fait, la deuxième opération a concerné la ville de Laâyoune avec près de 1000 femmes. L’association va, par la suite, consacrer sa troisième action aux pensionnaires de la prison de Oukacha. Quelque 400 prisonnières ont en effet été sensibilisées contre le cancer du sein.
La dernière action en date a été menée dans la ville de Taza où près de 800 femmes ont été touchées. Seulement, de quoi s’agit-il exactement ? La présidente de «Coeur de femme», Rajae Aghzadi, professeur de chirurgie à Casablanca nous l’explique.
«Le but de ces journées est de sensibiliser ces femmes contre ce fléau qui devient de plus en plus fréquent. Nous essayons de leur montrer les premiers symptômes de la maladie. Une projection audiovisuelle et un exposé de sensibilisation s’en suivent. Un dépistage du cancer est également prévu».
«Coeur de femme» ne s’arrête pas là. «Toutes celles qui s’avèrent touchées par la maladie sont prises en charge par l’association. Un effort considérable en ressources humaines et matérielles est fourni dans ce sens», explique Aghzadi. L’action de «Coeur de femme» est d’autant plus importante qu’au Maroc, la prise en charge des cancéreux revient très chère que ce soit en chirurgie, en radiothérapie ou en chimiothérapie.
Premier cancer chez la femme, le cancer du sein touche une femme sur dix selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé. Au Maroc, nous ne devons pas être loin de ces chiffres. Plus de 3000 cas sont enregistrés par le ministère de la Santé. En plus, il est très difficile de prévenir la prolifération de cette maladie. Il n’existe donc que ce qu’on appelle en jargon médical la « prévention secondaire ». En d’autre terme, le dépistage. Et encore, au Maroc peu de femmes arrivent à le faire. Le pourcentage des femmes qui consultent régulièrement ou font leur mamographie ne dépasse pas les 10 %. Et pour cause, cet examen médical, pourtant nécessaire pour le dépistage du cancer du sein, coûte entre 500 et 800 DH.

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