Enseignement : La mobilisation

Les différents aspects de la réforme du système de l’éducation et de l’enseignement ont été au coeur de la réunion tenue, mardi à Rabat. Les membres de la Commission spéciale chargée de l’éducation et de la formation (COSEF) ont tenu mardi à Rabat une réunion avec les ministres en charge des différents secteurs de l’enseignement.
L’objectif principal de cette rencontre est la mise en oeuvre de la Charte nationale visant la réforme du système de l’enseignement au Maroc. Le conseiller de S.M. le Roi, M. Abdelaziz Meziane Belfkih, président de ladite commission, a indiqué que la COSEF planche actuellement sur l’élaboration de son programme d’action pour l’année en cours. Les efforts de la COSEF sont concentrés sur deux axes essentiels. Il s’agit, d’abord, d’élaborer un programme global pour parachever la mise en oeuvre de la réforme du système de l’enseignement. Ensuite, il faudra travailler sur les volets clefs, notamment le redressement du système pédagogique, l’enseignement fondamental, les partenariats et le financement, et la lutte contre l’analphabétisme.
Le consensus et la contribution de tous les intervenants sont incontournables pour la réussite de cette entreprise ambitieuse, a insisté M. Belfkih. Et ce dernier d’appeler le gouvernement à mettre à la disposition de la commission tous les moyens qui lui permettront d’avoir « un tableau de bord avec des priorités, des échéances et des objectifs bien définis, des moyens d’exécution et des mécanismes de coordination ». Les intervenants sont invités à fournir à la COSEF toutes les données nécessaires, des compétences pointues et les moyens de suivre de près l’application de la réforme. En revanche, la commission est disposée à coopérer avec tous les intervenants pour garantir les conditions de réussite de la réforme. La participation à cette réunion de plusieurs ministres concernés par les secteurs de l’enseignement et de la formation confirme, en effet, la disposition de tous les intervenants à faire aboutir l’application de la Charte nationale pour l’Education et la Formation. Il s’agit de MM. Habib El Malki, ministre de l’éducation nationale et de la Jeunesse, Khalid Alioua, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Omar Fassi, ministre délégué chargé de la Recherche scientifique, Said Oulbacha, secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelle et Mme Najima Ghouzali, secrétaire d’Etat chargé de l’Alphabétisme et de l’Education non-formelle.
Les membres du gouvernement ont fait part de la disposition des départements qu’ils dirigent à contribuer, le plus efficacement possible, à la mise en oeuvre de la Charte. Cette même Charte constitue pour le Maroc, comme l’a souligné M. El Malki, « une constitution dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement ». Par ailleurs, le ministre a affirmé, mardi devant la Chambre des conseillers, qu’après la généralisation de la scolarisation des enfants âgés de six ans, son département table sur un taux de pré-scolarisation de 65%. Le ministre a indiqué que l’objectif de son département est de faire augmenter le nombre des élèves de l’enseignement primaire à environ 4 millions, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Et d’ajouter que l’objectif est de faire passer le nombre des élèves de l’enseignement collégial et secondaire à près de 1.175.000 et celui de qualification à 536.253 élèves. Autant de bonne volonté dont la concrétisation serait capable de répondre aux aspirations des Marocains et de S.M. le Roi en matière d’enseignement.