Dans une déclaration maladroite et indigne d’un vrai responsable, le président de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques a qualifié de corrompus les journalistes qui ont fait état de sa mauvaise gestion.
Sans polémique, sans même revenir aux circonstances malsaines qui ont entouré la tenue de la dernière assemblée de cette mutuelle, durant laquelle le président a «oublié» de présenter les rapports moral et financier ainsi que celui de la Commission de contrôle, il y a lieu d’avancer cette deuxième livraison de bévues : L’ordre de mission du président du Conseil d’administration de la MGPAPM, Mohamed El Farrah, signé le 20 octobre 2000, par son vice -président pour se rendre à Barcelone, comporte une durée de séjour de 3 jours, alors que la somme encaissée signée, cette fois-ci, par le président lui-même fait état de cinq jours.
M. El Farrah a donc perçu 3600 dirhams (en raison de 1800 dh/jour) en plus des frais de déplacements calculés sur la base de l’ordre de mission précité.
La deuxième transgression de la réglementation consiste en la signature pour soi-même d’un ordre de mission portant sur une visite à Essaouira, le 27 juillet 2002, qui devrait être signé par un de ses vice-présidents, lesquels lui ont refusé cette « faveur », puisque ne répondant à aucune décision du Bureau national de la MGPAPM ou de son conseil national.
Un séjour donc qui laisse planer le doute sur ses objectifs réels, notamment au vu de la connotation électorale de sa conjoncture.
Dans le même ordre d’irrégularités, à travers une décision n° 12519, M. Farrah donne délégation de pouvoir et de signature à son 1er vice-président, durant la période du 10 au 28 septembre 2002, mais entre temps, soit le 19 du même mois, ce même président accorde un congé à l’un de ses proches collaborateurs ; et ce contrairement à l’avis de son 1er vice -président. Pis encore, contrairement à une mesure de sanction adoptée par le Conseil à l’encontre du collaborateur annonçant sa mutation, le président lui a accordé un congé et l’a promu au titre de chef de division, à la place de chef de service. Une mesure qui lui permet de bénéficier d’indemnités supplémentaires.
Outre ces irrégularités, le 19 septembre 2002, alors qu’il avait délégué ses prérogatives à autrui, il signe, entre autres, une correspondance avec le ministère des Finances lui demandant le règlement de la situation juridique de certains titres acquis par la Mutuelle sans accords préalables des ministères de tutelles ; ce qui constitue une violation des dispositions de l’article 16 du statut de la Mutualité. Aussi, conformément à cette pratique d’anarchie et d’abus de pouvoirs, l’application des heures supplémentaires accordées à certaines personnes n’obéit à aucun règlement et fait fi de la note du 4 mai 2001. Il suffit d’évoquer à ce sujet les cas du chauffeur du trésorier ( matricule 371) ayant bénéficié des heures supplémentaires au mois de septembre 2002, sur la base d’un «timing» fictif et absurde qui commence à 22 heures et se termine à 3 heures du matin.
Dans le même sens, pour les chauffeurs du président et du chef du personnel (matricules 145 et 425), ni le plafond des horaires supplémentaires, qui est de 46 h., ni les intervalles des horaires n’ont été appliqués.
Enfin, le matricule 112 a bénéficié d’horaires supplémentaires forfaitaires qui ne lui reviennent pas de droit, si on se réfère à la note du 4 mai 2001. Bref, autant d’irrégularités qui attestent d’une gestion qui suscite le doute et qui n’échappe guère à l’oeil vigilant de la presse nationale.












