Culture

Melehi exprime ses inquiétudes face au changement climatique

© D.R

Il revient à la Loft Art Gallery de Casablanca

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Les tableaux de l’artiste reflètent symboliquement les attentes et les préoccupations des enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain.

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Mohamed Melehi, l’une des figures incontournables de l’art marocain, revient à la Loft Art Gallery de Casablanca avec «Melehi et le Déluge». Il s’agit d’une nouvelle exposition où l’artiste continue sa réflexion sur la problématique climatique que vit l’humanité à présent. C’est un travail fait suite à l’exposition «Hymne au climat» qui a eu lieu à la même galerie et spécialement réalisée par l’artiste lors de la Conférence internationale sur le climat (COP22) tenue à Marrakech en octobre 2016. «La création plastique actuelle de l’artiste est mise au service de l’actualité, tous les matins nous nous réveillons sur des images surprenantes dans les médias ; tantôt des incendies spectaculaires en Amazonie, des inondations couvrant la moitié du pays, notamment dans le sud marocain et des ouragans dévastateurs aux Bahamas et États-Unis entraînant plusieurs vies humaines.

De là le titre de cette exposition : Melehi et le Déluge », explique à ce sujet la galerie dans une note d’information. A travers ses œuvres, Melehi aborde ces sujets avec sensibilité et force en plaçant ses créations au cœur des inquiétudes de l’actualité mondiale. Ses tableaux reflètent symboliquement les attentes et les préoccupations des enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain.

«Les ondulations qui autrefois s’appelaient flammes et semblaient sortir tout fraîchement d’une âme adoucie par la méditation mystique, changent de position dans cette exposition et deviennent flots débordants. Elles ponctuent l’horizon et laissent se découvrir un paysage enflammé par les foudres, les nuages denses et les grondements des tonnerres», indique-t-on. Mohamed Melehi n’est plus à présenter. Il est l’un des artistes qui ont mis un point d’honneur à instiller une part de leur identité propre dans leurs créations. Aujourd’hui considéré parmi les pionniers de l’art moderne au Maroc aux côtés d’Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui et Farid Belkahia, il a été à l’origine d’un dialogue esthétique entre héritage culturel et culture visuelle postcoloniale. Né en 1936 à Asilah, il fait ses études à l’Ecole des beaux-arts de Tétouan et de Paris. Son parcours se poursuit à Séville et à Madrid en 1955, puis en Italie, en France et enfin à New York, en 1962. Là-bas, les rues grouillantes de monde et la vie artistique florissante ont largement inspiré l’artiste. Ses travaux de l’époque américaine sont issus d’une palette de couleurs qui rappelle les tons du blues et du jazz, musiques que le peintre affectionne particulièrement.

Exposition à découvrir du 16 octobre au 15 novembre 2019.

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