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Travail des enfants : Insaf s’alarme du maigre bilan de la loi 19-12

© D.R

Elle vient de lancer un spot choc intitulé «Arrestations»

Le travail des enfants persiste et touche encore des dizaines de milliers d’enfants au Maroc.  En 2018, sur les 7.049.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 247.000 exerçaient encore un travail, selon l’enquête nationale sur l’emploi du Haut-Commissariat au Plan (HCP), 162.000 fournissent un travail dangereux. Il faut aussi noter que 45.000 enfants travaillent dans les villes, soit 1% de l’ensemble des enfants citadins. Pour sensibiliser davantage les citoyens au travail des petites bonnes et l’exploitation des enfants, l’association Insaf a lancé un spot choc intitulé «Arrestations».

Réalisé avec la collaboration de l’agence 109, le film a été projeté le mardi 26 novembre à Casablanca, en présence de la représentante au Maroc de l’Unicef et des hauts responsables nationaux de l’Education nationale, de l’Emploi et de la Solidarité. Tous les participants ont partagé, au même moment, ce spot sur les réseaux sociaux, invitant chacun et chacune d’entre nous à le diffuser à leur tour et d’être ainsi les maillons d’une longue chaîne d’information et de sensibilisation qui vise à dénoncer un crime contre l’enfance et  à éradiquer cette pratique indigne. L’association Insaf  estime que depuis la promulgation de la loi 19-12 qui rend l’emploi d’une petite bonne mineure passible de prison, peu de choses ont changé. «Malgré des campagnes de communication et d’information sur les peines encourues, les résultats sont maigres, les poursuites aussi», déplore l’association. Selon l’ONG, l’outil législatif a montré ses limites et ses insuffisances.

A commencer par le fait que  les inspecteurs du travail et les assistances sociales n’ont pas accès à l’intérieur des maisons pour vérifier que les employé(es) de maison sont bien majeurs. Le second a trait au faible nombre d’inspecteurs du travail, ce qui ne permet pas d’établir un contrôle efficace. Enfin, les employés mineurs, bien que sensibilisés à leurs droits, ont  encore beaucoup de mal à dénoncer leur employeur en cas de non-respect de la loi ou  de maltraitance. Insaf œuvre aussi à offrir aux petites bonnes sorties de la maison où elles travaillaient les moyens de se forger un avenir. L’association a  accompagné  jusqu’à présent 545 filles dans leur parcours scolaire et 32 sont aujourd’hui bachelières.

202 sont actuellement prises en charge : 105 à Chichaoua, 43 à Kelaa des Sraghnas, 54 dans la province d’El Haouz.   126 d’entre elles sont suivies dans le cadre du programme de lutte contre le travail des enfants et suivent un cycle collégial secondaire. Une cinquantaine vivant dans des localités très enclavées, ont été placées dans des foyers d’hébergement, dont Dar Insaf, située dans la province d’El Haouz.  Enfin 25 jeunes filles ont été orientées vers des programmes de formation professionnelle.

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