Un premier groupe de volontaires occidentaux doit quitter Londres, le week-end prochain, à destination de l’Irak pour servir de »boucliers humains ». L’Internationale Socialiste, pour sa part, s’est prononcée contre » toute action militaire à caractère unilatéral et une attaque préventive ».
Le groupe constitué de 50 volontaires qui partira pour l’Irak dans le cadre d’un convoi qui, selon les organisateurs, va inclure des centaines, voire des milliers de volontaires. L’envoi de ces »boucliers humains » s’inscrit dans le cadre d’une vaste mobilisation à travers le monde contre une éventuelle guerre en Irak. Ce premier groupe devra rallier Bagdad à travers l’Europe et le Moyen- Orient. »Nous sommes sur le point de vivre quelque chose d’énorme », a déclaré, pour sa part, Christiaan Briggs, un volontaire néozélandais âgé de 26 ans. »Les gens savent que cela (la guerre) est un tort », a-t-il ajouté en dénonçant l' »hégémonie » que tenteraient d’imposer les Etats-Unis dans le monde. Ces volontaire proviennent de pays tels que la Grande Bretagne, les Etats-Unis, l’Irlande, la Suisse, les Pays-Bas, la Nouvelle Zelande, l’Espagne et le Danemark.
D’autre part, L’Internationale socialiste a exprimé son « opposition à toute action militaire à caractère unilatéral et une attaque préventive » dans une résolution sur l’Irak adoptée à l’unanimité mardi à Rome, a constaté l’AFP.
La « grande famille socialiste » s’est démarquée cependant du mouvement pacifiste et a laissé la porte ouverte à une action « dans le respect du droit international et, pour le moins, avec le consensus explicite du conseil de sécurité des Nations Unies ».
« Nous ne pouvons pas permettre que la communauté internationale soit l’otage d’un seul Etat », souligne la résolution finale. La réunion, avec 130 partis présents, a aussi offert une tribune à l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui contrôle une partie de la zone autonome kurde d’Irak et plaide pour une intervention extérieure afin de chasser le président irakien Saddam Hussein. « J’ai l’espoir d’une solution politique, mais je suis également réaliste et cette dictature ne partira que sous la menace de l’usage de la force », a déclaré à la presse un dirigeant de l’UPK, Bahram Salih, de retour d’une mission à Washington.