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Arboriculture : Le dispositif fera escale dans 13 provinces

© D.R

Entretien avec Hassan Rafik, ingénieur agronome OCP et responsable du programme «Al Moutmir»

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Le Groupe OCP a lancé depuis presque deux ans maintenant son dispositif itinérant « Al Moutmir » pour accompagner les agriculteurs dans les différentes provinces du Maroc. Pour la saison agricole 2019-2020, cette initiative se verra renforcer avec l’intégration de nouvelles localités dans le parcours d’Al Moutmir et l’élargissement du champ des cultures concernées. Pour y parvenir, les équipes d’Al Moutmir travaillent en étroite collaboration avec le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Présent au lancement de la phase consacrée à l’arboriculture, Hassan Rafik a répondu à nos questions sur

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ALM : vous avez lancé le 3 décembre 2019 la phase d’Al Moutmir réservée à l’arboriculture à Essaouira. Pourriez-vous nous donner un aperçu sur la suite de l’itinéraire ?

Hassan Rafik : Nous sommes actuellement à la première étape du lancement du dispositif itinérant concernant la culture arboricole qui sillonnera 13 provinces du Maroc. Il fera le focus sur les cultures potentielles dans ces régions, notamment le figuier, le palmier, le pommier et l’olivier. La particularité de cette saison  c’est qu’on va visiter pour la première fois des zones avec ce programme de dispositif itinérant, notamment la région de Guelmim et Zagora pour le palmier et la région de Midelt et Immouzzer pour le pommier. En moyenne, presque 350 agriculteurs par jour  bénéficient d’analyses du sol. Ils assistent avec nos agronomes aux ateliers, aux séances de formation et d’encadrement. On y a intégré une partie sur l’utilisation de l’application @tmar qui vient d’être lancée par le Groupe OCP la semaine dernière. Comme cela a été annoncé, cette application mobile permet à l’agriculteur de bénéficier gratuitement de plusieurs services comme le suivi de la parcelle sur tout l’itinéraire technique, surveiller les conditions climatiques pour mieux gérer les décisions en termes d’irrigation, être avisé du traitement phytosanitaire et pouvoir lutter contre les maladies qui touchent les cultures. Elle permet également d’avoir une idée sur la rentabilité de la parcelle.

Quelles sont les questions qui reviennent le plus auprès des agriculteurs dans les différentes escales que vous avez effectuées ?

Généralement, 3 groupes de questions sont les plus récurrents. Le premier groupe de questions  concerne la fertilisation et l’utilisation des engrais, la différence entre les diverses   gammes d’engrais, les formules qui existent sur le marché, et le processus d’utilisation de la fertilisation. Le deuxième groupe de questions concerne les maladies et les mauvaises herbes qui touchent les cultures et qui endommagent les rendements aussi. Le troisième groupe de questions englobe la gestion des autres opérations. Par exemple pour les céréales, il s’agit du travail effectué sur le sol et la récolte. Pour l’olivier, les agriculteurs posent des questions surtout sur la façon de tailler l’arbre.

Le dispositif Al Moutmir est souvent installé dans des localités très éloignées et très souvent inconnues du  grand public. Sur quoi porte ce choix ?

Pour les différentes escales du dispositif, la localité qu’on choisit se fait en collaboration avec le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, les autorités locales et en intégrant une équipe de prestataires qui vient visiter le terrain pour voir si techniquement on peut abriter le dispositif avec toutes ses structures et ses installations. On se base également sur la proximité. C’est-à-dire là où seront localisés les agriculteurs invités à l’étape. Généralement on choisit les localités qui se trouvent au centre des différentes régions pour permettre aux agriculteurs d’accéder facilement au site du dispositif.

Depuis que vous avez commencé cette tournée (dispositif itinérant), est-ce que vous avez constaté un impact sur les agriculteurs ?

Cette opération a plusieurs avantages : le premier consiste à aller vers l’agriculteur en début de campagne agricole. Les petits agriculteurs qui se déplacent sur le site du dispositif sont des agriculteurs qui ont bénéficié d’analyses du sol. A partir de là, l’agriculteur connaît les composantes de son sol et l’engrais dont il a besoin. Le deuxième avantage est sur le plan technique. On dispose d’un atelier, dans ce cadre les agriculteurs rencontrent les experts et leur posent les différentes questions concernant l’itinéraire technique et scientifique. Grâce à cela, on est en train de corriger les pratiques traditionnelles de l’agriculteur et de les remplacer par des techniques scientifiques et agronomiques afin qu’il puisse améliorer son rendement. Le troisième avantage réside dans le fait que cet échange facilite à l’agronome d’enrichir sa base de données.

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