Culture

Une colombienne à Casablanca

© D.R

Des personnages énigmatiques, dont les visages sont entachés de couleurs vives, sont au centre des 27 toiles qui meublent la galerie d’Alif Ba à Casablanca. Ces toiles appartiennent à l’artiste colombienne, Francesca Brenda, installée à Paris. L’avocat maître Berrada, qui l’a découverte en France, lui a proposé d’exposer au Maroc dans la Galerie Alif Ba de Hussein Talal. Elle a accepté de faire découvrir sa peinture au public marocain. Née en 1956 à Bogota, Francesca Brenda intègre l’Académie des Beaux Arts de la capitale colombienne. Mais ces études furent courtes puisqu’elle décida d’y mettre très vite un terme. «J’ai tout de suite pensé que je devais trouver ma voie par moi-même».
C’est ainsi que Francesca poursuivit son chemin et entama sa carrière d’artiste en organisant plusieurs expositions en Colombie. En 1988, Francesca Brenda quitte la Colombie pour le Costa Rica. «J’ai commencé à organiser des expositions et je me suis fait connaître à travers une galerie de la place», raconte-t-elle.
Plusieurs expositions en Amérique Latine, Francesca Brenda se déplace à Paris où elle réside depuis 2001 jusqu’à nos jours. «Une fois à Paris, j’ai dû recommencer ma vie de nouveau». Francesca Brenda se met à travailler et à exposer ses tableaux dans la galerie «Scène 51». Ces peintures sont faites d’acryliques sur toiles à base d’encre de Chine. Une peinture qui se situe être la figuration et l’abstraction.
En fait, l’oeuvre de cette artiste Colombienne laisse dévoiler des visages, des têtes de personnages irréels tracés à l’encre de Chine. Irréels mais joyeux. Ces visages, souvent identiques, semblent hanter Francesca Brenda. «Ces personnages me suivent et je les retrouve incessamment». C’est, en effet, ce genre de peinture que Francesca Brenda a toujours eposé. Enfin presque. «J’alterne souvent, j’ai des périodes où je fais de l’abstraction et d’autres où je retourne à la figuration».
Cette technique, Francesca Brenda l’appelle : «L’abstraction passée». Ses tableaux ne sont ni totalement figuratifs, ni totalement abstraits. Tels sont les oeuvres picturales de Francesca Brenda. Cette dernière utilise la technique acrylique sur base de traits fins réalisés en encre de chine.
Tracés sans contraintes, de manière anarchique, abstraite, les personnages de Francesca Brenda sont destructurés, à peine visibles et intrigants par leur capacité à attirer la curiosité des observateurs. De multiples questions peuvent traverser l’esprit des spectateurs de ces toiles. «Qui sont ces personnages ? Pourquoi sont-ils incomplets, troublés ?» Mais Francesca Brenda n’y a pas de réponses, puisque l’art n’est pas à expliquer, mais plutôt à sentir.
Placés entre la figuration et l’abstraction, ses toiles surprennent. Ils mettent en scène des personnages qui n’obéissent à aucun critère rigoureux. D’un geste ample, Francesca Brenda s’éclate à travers sa peinture de couleurs très vives. Des taches de multiples couleurs : jaunes, bleues, rouges et parfois verts viennent se mélanger et s’enchevêtrer dans ces toiles de format moyen. La couleur ajoute de l’expression aux visages à peine entrevus de ces bonshommes souriants des fois, et tristes d’autres fois. Peinture faite d’humeur et d’expression, l’oeuvre de cette artiste colombienne laisse deviner l’amour du peintre pour les couleurs vives. Couleurs vives et expressions du visage, telle est la peinture de Francesca Brenda. Ses oeuvres sont exposées dans la galerie Alif Ba jusqu’au 15 février 2005.

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