Rien ne va plus à la Renaissance Sportive de Settat. Les joueurs ont entamé, mardi matin, une grève. Son objectif : protester contre le non-paiement de leurs primes de match, depuis plus d’une année pour certains. «Notre action vise essentiellement à attirer l’attention des autorités et des différentes potentialités que recèle la ville de Settat sur notre situation», explique Mohammed Chahidi, gardien de but de la RSS. «Nous n’avons que faire des promesses des uns et des autres sur une éventuelle sortie de crise.
Nous demandons des actions concrètes à même de sauver le club», renchérit son co-équipier Mourad Amdah. Les joueurs sont mécontents et c’est le moins que l’on puisse dire. Ils se disent déterminés à continuer cette grève pour une longue période s’il le faut. Mercredi matin, joueurs et staffs technique se sont réunis avec le wali de Settat, Omar Hadrami. Une réunion qui n’a abouti à rien. Les joueurs en sont sortis avec des promesses, encore des promesses !
Les protestataires demandent le règlement de leurs arriérés de primes de match. «Certains joueurs ne les ont pas perçues depuis une année exactement. La dernière a été donnée deux jours avant l’Aïd Al Adha de l’année dernière», explique Abdellatif Kilech, entraîneur du club. Les salaires, régulièrement payés depuis le début de la saison, ne suffisent pas. «Comment voulez-vous que je survive avec un salaire de 4000 dirhams ? Comme j’habite Casablanca, je suis obligé de dépenser 100 dirhams par jour uniquement pour me déplacer à Settat», précise le keeper Settati.
Plusieurs joueurs vivent la même situation, notamment Mourad Amdah et Amine Marhoubi. Ces arriérés sont en moyenne de l’ordre de 16.500 dirhams par joueurs, selon le président du club, Rachid Azmi. Ce dernier est conscient que la situation de son équipe est critique, essentiellement sur le plan financier. «Depuis les événements du 11 septembre, nous n’avons plus de sponsors, la RAM étant obligée de retirer son aide», explique le président settati. Ce dernier avance le chiffre de 640.000 dirhams comme dettes sous lesquelles croule son club. Il place les problèmes avec les joueurs et le staff technique dans une optique plus générale : Le malaise actuel du football national. «Il n’y a pas que la RSS qui se trouve en crise». Pour en sortir, le président n’a qu’une seule issue en vue sur le court terme, la prime de transfert du joueur Oussama Belfoul aux FAR.
Sur les 400.000 dirhams prévus par le contrat, la RSS n’a touché que 100.000 dirhams. Preuve, selon Pachid Azmi, que «le crise est partout». La défaite de l’équipe en finale de la coupe du Trône face à Majd Al Madina l’a enfoncée dans la crise. Elle se trouve gérée, depuis le 15 novembre par un comité provisoire.