Culture

Anouk Aimée : «Le cinéma, c’est comme une rencontre amoureuse»

«J’aime bien ça, c’est comme un cadeau et j’adore la sensation d’être aimée», dit à l’AFP l’actrice, née Françoise Sorya Dreyfus, qui doit son nom au poète et scénariste Jacques Prévert. C’est un nom qui évoque une petite musique, « chabadabada », l’air composé par Pierre Barouh pour « Un homme et une femme ». Après le César d’honneur décerné l’an dernier, Anouk Aimée reçoit l’Ours d’or, déjà remis à Alain Delon, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau. « Nous lui devons des moments inoubliables à l’écran.
Avec un mélange unique de mélancolie et de passion, elle a montré son admirable talent d’actrice dans d’innombrables films », dit Dieter Kosslick, le directeur de la Berlinale. Aujourd’hui, à 70 ans, Anouk Aimée accueille le journaliste avec ce même sourire mélancolique et mystérieux, que dissipe parfois un éclat de rire. D’un geste gracieux de la main, elle rejette en arrière sa chevelure noire, et évoque des débuts à 13 ans avec Marcel Carné pour un film qui n’aboutira pas. « J’ai commencé avec Carné, Becker, Duvivier, Bertolucci, Lumet, Altman… (Claude) Lelouch est quelqu’un d’important pour moi et Fellini c’était le Mont Blanc.
C’est comme ma famille. Il y en a un du côté de ma mère et l’autre du côté de mon père », dit-elle. La Juliette des « Amants de Vérone », la « Justine » de George Cukor, la Maddalena de « La dolce vita », a tourné cinq films avec Lelouch, dont « Un homme et une femme », Oscar du meilleur film étranger. L’étoile a connu des éclipses.
« Je ne sais pas très bien me vendre, je suis quelqu’un qui attend. J’ai besoin qu’on me pousse », dit-elle méditative. Elle a incarné Laeticia, la mère de Bonaparte, dans la série télévisée « Napoléon », et présente en séance spéciale, vendredi à la Berlinale, « La petite prairie aux bouleaux » de Marceline Loridan, inspiré de l’expérience autobiographique de la réalisatrice, survivante du camp d’extermination de Birkenau. « Ca me ferait plaisir d’avoir encore deux ou trois bons rôles au moins.
Mais j’ai besoin qu’on vienne me chercher. Le cinéma, c’est comme une rencontre amoureuse. Un metteur en scène doit vouloir m’avoir. J’aimerais travailler avec certains, dit-elle sans citer de noms, mais si eux ne m’ont pas vue, que voulez vous que je dise? »

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