Economie

La BCE opposée à un assouplissement du Pacte de stabilité

La Banque centrale européenne a sévèrement mis en garde les gouvernements de la zone euro contre la tentation de s’abriter derrière le risque d’une guerre en Irak pour chercher à suspendre les règles de rigueur budgétaire prévues par le Pacte de stabilité.
Si je prenais connaissance d’une telle proposition, je m’y opposerais très fermement, a averti le président de la BCE lors d’une audition devant des parlementaires européens à Bruxelles. Il est beaucoup trop tôt pour utiliser la menace d’une guerre (…) afin de remettre en cause le bien-fondé des règles du jeu, telles qu’elles ressortent du Pacte de stabilité, a souligné M. Duisenberg. Il répondait ainsi implicitement à la Commission européenne. Elle a laissé récemment, et pour la première fois, la porte ouverte à un aménagement de certaines règles du Pacte en cas de conflit en Irak qui aggraverait un environnement économique déjà très déprimé.
Principale contrainte visée : la limite très controversée de 3% du Produit intérieur brut (PIB) fixée pour les déficits publics. L’Allemagne, qui risque à nouveau de la franchir en 2003 après avoir déjà atteint 3,7 % en 2002 est en première ligne. Son gouvernement ne cache pas son souhait de voir le corset budgétaire relâché dans l’éventualité d’un déclenchement des hostilités, comme le prévoit le Pacte en cas de « circonstances exceptionnelles.
Il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il faut de la flexibilité dans le Pacte de stabilité et de croissance en cas d’événements exceptionnels que les pays membres ne peuvent maîtriser, affirmait encore, vendredi dernier, le ministre allemand de l’Economie, Wolfgang Clement, en référence à une guerre en Irak.
D’ores et déjà, Berlin a prévenu qu’il laisserait filer ses déficits en cas de dégradation supplémentaire de la conjoncture, pour ne pas asphyxier davantage une croissance domestique au point mort. Même si cela doit passer par un énième blâme de Bruxelles sur les déficits. La première économie de la zone euro devrait avoir enregistré une légère contraction de son PIB au quatrième trimestre 2002, selon une estimation de la Bundesbank. Elle risque donc d’entrer techniquement en récession début 2003 puisque les économistes tablent à nouveau sur une croissance négative au premier trimestre.

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