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Plus de 18.000 Marocains bloqués à l’étranger

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Aucune visibilité sur leur rapatriement mais des mesures prises pour leur venir en aide

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La difficulté provient du fait que ces ressortissants marocains sont éparpillés sur de nombreux pays et plusieurs continents. Aussi, chacun de ces pays a suivi une politique différente pour faire face à la propagation de l’épidémie du coronavirus.

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La gestion du dossier des Marocains bloqués à l’étranger est bien plus compliquée. «Ils ne sont pas quelques dizaines ni plusieurs centaines mais des milliers dans plusieurs continents», affirme Nezha El Ouafi, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargée des MRE, qui s’exprimait devant les députés. En effet, la Commission parlementaire permanente chargée des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre basse du pays, a consacré une réunion ce mercredi 15 avril aux ressortissants marocains bloqués à l’étranger en raison de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). Le nombre exact de ces derniers atteint selon la même source gouvernementale les 18.226 personnes. Il faut préciser que ce chiffre est bien plus important que celui communiqué il y a trois jours par le chef de gouvernement au Parlement. Ce dernier avait affirmé au cours de la séance mensuelle consacrée aux questionnements sur la politique générale que 7.500 Marocains sont bloqués dans des pays à l’étranger.

Le chef de l’Exécutif avait expliqué que des mesures avaient été prises dans le but de les prendre en charge, notamment ceux se trouvant dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins durant cette période de crise sanitaire mondiale, allant du logement à la nourriture, en passant par la prise en charge médicale. Une enveloppe spéciale a été débloquée à cet effet par le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Selon la ministre déléguée, ces mesures sont destinées à atténuer les effets de la crise sur ces Marocains mais la situation reste tout de même difficile. La même source a révélé que le rapatriement de ces milliers de Marocains nécessite la coordination entre de nombreux départements. Cela dit, la difficulté provient du fait que ces ressortissants marocains sont éparpillés sur de nombreux pays et plusieurs continents. Aussi, chacun de ces pays a suivi une politique différente pour faire face à la propagation de l’épidémie du coronavirus, déclarée il y a quelques semaines comme une pandémie mondiale par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Selon certaines sources, le rapatriement n’est pas la seule problématique à laquelle il faudrait faire face. Il faut en effet prévoir toute une logistique pour prendre en charge ces milliers de citoyens à leur retour sachant que beaucoup se trouvent actuellement dans des pays considérés comme des foyers de la pandémie à l’échelle internationale. En plus du rapatriement des Marocains bloqués, les responsables font face à des demandes pour le transfert des dépouilles des Marocains décédés à l’étranger ou dans leur pays d’accueil. Sur ce plan également, les responsables affirment que des mesures ont été prises pour prendre en charge les personnes n’ayant pas de contrat d’assurance. Des facilités sont également promises pour les familles voulant enterrer leurs proches au Maroc dès la fin de la crise. A noter enfin que le Maroc avait déclaré l’état d’urgence sanitaire il y a quelques semaines. Toutes les frontières ont été fermées face au trafic passager.

L’état d’urgence doit se poursuivre selon le décret-loi actuellement en vigueur jusqu’au 22 avril prochain. Cela dit, un prolongement n’est pas écarté. Par contre un confinement progressif pourrait avoir lieu dans le futur. Ces mesures avaient été prises pour limiter la propagation de la pandémie du coronavirus au Maroc.
Concrètement, ces mesures ont permis de contenir le virus dans un périmètre soutenable pour le système de santé national. Le nombre des cas frôle désormais les 2.000 alors que quelques dizaines de morts sont, malheureusement, à déplorer. Une chose est sûre en tout cas. La situation aurait été pire si l’état d’urgence sanitaire n’avait pas été décrété.

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