Par ailleurs, M. Boutaleb, membre de l’Académie du Royaume, a souligné que les enseignements contenus dans le Coran et la Sounna sont clairs concernant l’égalité des hommes et des femmes. Il a émis l’espoir de voir les travaux de la commission chargée de la révision de la Moudaouana déboucher sur l’abrogation des certaines dispositions marquées d’une certaine ambiguïté en vue de consacrer le statut de la femme comme acteur dans le développement de la société.
Pour M. Boutaleb, la consécration des droits de la femme dans le cadre de la civilisation contemporaine n’est pas incompatible avec le patrimoine culturel de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Il a exposé, dans ce contexte, les différentes conventions ayant trait aux droits humains dont celle relative à la non discrimination entre les sexes et leur égalité dans les salaires promulguée en décembre 1951, la convention des droits politiques de la femme promulguée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1952 et celle relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination contre la femme promulguée en décembre 1979 et d’autres conventions adoptées par les pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. M. Boutaleb a estimé que «les réformes qui porteront sur la Moudaouana et les amendements, qui seront apportées à quelques-unes de ses dispositions rendront sans objet ces réserves parce qu’elles seront dépassées par la réforme».