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Mokhtar Chaoui : «J’ai réussi à écrire un roman en 13 jours pendant le confinement»

© D.R

Entretien avec Mokhtar Chaoui, écrivain

J’ai appris beaucoup de choses tout en restant chez moi et dans le respect des mesures de confinement. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon !

Le romancier nous parle des thématiques abordées lors d’une visioconférence littéraire autour du thème «Ecrivain d’ici et d’ailleurs, un livre, un écrivain» et l’objectif de ce genre de rencontres virtuelles
pendant le confinement.

ALM : Qu’est-ce que vous allez présenter lors de votre débat avec le public ?

Mokhtar Chaoui : Nous allons parler de littérature et présenter mon dernier roman intitulé L’Amour est paradis qui, hasard ou coïncidence, est devenu d’actualité. Dans un monde gangréné par le nationalisme, le populisme et le retour du fascisme, le roman appelle à la réinvention de l’humanisme. C’est exactement le monde qu’il nous faut construire après la pandémie, sinon on n’aura pas la leçon.

Pourquoi à votre avis ce genre de rencontres se multiplie ces derniers temps ?

Cela est dû bien évidemment à la période de confinement que nous vivons actuellement. Les personnes ont du temps à communiquer entre elles et il faut bien le meubler d’une façon organisée et raisonnée. D’autant plus que tout ce qui se faisait avant cette période exceptionnelle, que ça soit des tables rondes, des rencontres littéraires, des vernissages, des débats de tous genres, n’est plus possible. Du coup, les gens se rabattent sur la Toile et organisent des visioconférences qui, à mon avis, sont une excellente idée. J’ai suivi personnellement plusieurs débats très intéressants et j’ai appris beaucoup de choses tout en restant chez moi et dans le respect des mesures de confinement. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon !

Quelles sont les thématiques les plus abordées dans ces visioconférences?

Si j’ai à présenter une statistique approximative, je dirais que 80% des débats tournent autour de la situation que nous vivons : le confinement, les séquelles physiques et psychiques de cette période exceptionnelle, le déconfinement, l’après-pandémie,… Rares sont les débats qui portent sur autre chose, mais il y en a certes. Par exemple, celui auquel je vais participer présente les dernières parutions des écrivains et chercheurs invités à animer les débats.

Pensez-vous que les visioconférences sont une bonne alternative pour supporter le confinement ?

Je ne pense pas qu’il y ait mieux pour continuer à communiquer. Avec l’impossibilité de nous réunir et l’obligation de respecter la distanciation, il nous reste la Toile. J’imagine mal comment aurait été notre quotidien pendant le confinement sans Internet. On peut toujours occuper notre temps : lire, écrire, bricoler, regarder des films… mais Internet, dans la conjoncture actuelle, s’avère une véritablement bouée de sauvetage, encore faut-il bien l’utiliser. De ce point de vue, l’organisation des débats en visioconférence est vraiment une bonne initiative.

Avez-vous profité du confinement pour créer ?

Tout à fait. J’ai même réussi le défi d’écrire un roman express en 13 jours. Un roman marqué, comme on peut l’imaginer, par le confinement et la sombre réalité que nous vivons. On dit que les catastrophes accouchent de belles œuvres, nous verrons si mon dernier-né répond à cette règle.

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