Culture

Le raté monumental du FICAF

C’est incroyable ! On a déjà assisté à des ratés dans l’organisation de manifestations artistiques, mais jamais comme lors de la 3ème édition du Festival international du cinéma au féminin à Rabat. Pas de prix ! Des jurés introuvables ! Pas de clôture et beaucoup de mécontents. Les plus mécontents sont ceux dont les noms ont été cités dans le comité d’organisation de cette manifestation.
La jeune réalisatrice Layla Triqui fait partie des personnes qui refusent cet honneur. Elle dit qu’elle a été contactée par le directeur de ce festival, Saïd Laâroussi, pour des interventions « très limitées et bénévoles », et elle se retrouve, de même que d’autres membres, responsable du flop de la manifestation et cible des foudres des personnes exaspérées par tant de laisser-aller. Il faut savoir qu’outre l’absence des prix et des jurés, les projections ont été ponctuées par des défaillances techniques régulières. Pourtant, le nombre des partenaires de cette manifestation est impressionnant. À commencer par les instituts culturels étrangers établis dans notre pays, et qui risquent de ne plus s’associer à une manifestation dont l’idée est admirable mais l’application lamentable. D’ailleurs trois membres du comité d’organisation, qui se constitue seulement de cinq personnes dont le directeur du festival, ont adressé une lettre au ministre de la communication. Ils ont envoyé une copie de cette lettre à notre journal.
Les termes de ses signataires (Layla Triqui, réalisatrice, Hind Nejjar, journaliste et Rachid Kacimi, manager culturel), sont très clairs : « nous n’assumons aucune responsabilité concernant ces défaillances sinon celle d’avoir accordé notre entière confiance au directeur de ce festival et d’avoir cru à la cause qui l’animait. » Les propos qu’utilisent les signataires incriminent ensuite sévèrement le directeur de cette manifestation : « Il n’a pas hésité à nous mettre dans des situations gênantes de par sa non communication préméditée et de sa malhonnêteté. » Et d’ajouter « Déçus, nous avons réalisé, avec retard hélas, que nous avons nous aussi été abusés. »
Les signataires précisent même qu’ils ont payé de leurs poches pour réduire le ridicule de la situation et débloquer les films du CCM. Ils concluent : « nous déclarons nous désolidariser de l’organisation catastrophique de cette 3ème édition et de son directeur. » Le directeur de cette manifestation est aux abonnés absents. Mais il serait curieux de savoir comment il peut se défendre contre des arguments qui l’incriminent de toutes parts.

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