Il est de plus en plus prisé par les acheteurs
Le digital est un canal de recherche incontournable pour les futurs acheteurs de biens immobiliers. En effet, de nombreux sites web et autres plateformes proposent des annonces à consulter ou à publier permettant aux biens immobiliers de trouver preneur et aux acheteurs de saisir les diverses opportunités qui se présentent. La digitalisation se révèle encore plus indispensable pour le développement du secteur de l’immobilier dans ce contexte de crise dû à la Covid-19. Pour en débattre, Injaz Solutions a récemment organisé en partenariat avec CIH Bank sa 3ème rencontre à distance dans le cadre de sa série de webinaires sur «l’immobilier post-Covid-19».
L’outil digital : Un canal pour attirer les futurs acheteurs vers les projets
Le digital s’impose comme le premier canal de communication pour le secteur afin de générer un trafic de prospects vers les projets. Parallèlement, la visite présentielle des showrooms et des appartements témoins demeure essentielle pour la concrétisation de l’acte d’achat. Concrètement, le prospect va visiter virtuellement un nombre important de projets dont il choisira quelques-uns qu’il ira visiter physiquement par la suite. Pour Jawad Ziyat, président d’Injaz Solutions, «le recours au digital s’avère plus efficient pour ce secteur. C’est un moyen très puissant pour générer des prospects et qui s’impose encore plus dans la période post-Covid». De son côté, Houda Missoury, directrice Marketing et Innovation-Palmeraie Développement, a mis en avant l’importance du digital en affirmant: «Il y a eu des visites records sur notre site… le digital a connu une forte croissance en conséquence de la Covid-19».
Pour sa part, Ismael Belkhayat, fondateur de Sarouty.ma, a précisé que «depuis une quinzaine de jours, notre trafic est 30% supérieur à celui que nous avions pré-Covid». Dans le même ordre d’idées, Kevin Gormand, fondateur de Mubawab, a expliqué sur la base d’une étude que sur un groupe de 2.000 personnes interrogées, 80% ont affirmé être intéressées par l’organisation de rendez-vous et visites en mode virtuel alors que 27% ont exprimé leur disposition à procéder à une réservation à distance. «Le digital sera capable d’apporter un changement au secteur de l’immobilier, à travers la mise à disposition de contenus plus riches et plus pratiques», relève-t-il. Pour Hassan Rouissi, fondateur de TNC – thenext.click, le recours au digital a accéléré les choses. «Certains ont su profiter du digital pour développer une présence et en faire un levier pour générer des ventes. Le secteur de l’immobilier a toujours été quelque part digitalisé même avant la Covid», souligne-t-il.
Contrats de ventes immobilières : Une plate-forme commune pour une gestion sécurisée dans l’avenir
Les modes de consommation et les façons de travailler ont évolué en grande partie grâce au digital. Il en va de même pour l’expérience client dans le secteur de l’immobilier. De plus, les technologies digitales devraient permettre l’émergence d’une plateforme commune pouvant fluidifier la gestion sécurisée des contrats de vente immobilières et raccourcir le circuit du cash découlant des ventes, à en croire les professionnels du secteur. Essaid Boujida, notaire, a évoqué la mise en place ces dernières années d’outils numériques pour le secteur (plateforme Tawtiq, connexion notaire – CDG) et recommande le développement d’interconnexion entre les différents dispositifs élaborés par les acteurs de la chaîne de vente immobilière. L’objectif étant d’arriver à une plateforme commune à l’image des initiatives réalisées en France. Pour sa part, Mohamed Belmaachi, directeur du Pôle Gestion de l’Epargne-CDG, appelle à un renforcement juridique des transactions relevant de l’écosystème immobilier soulignant aussi la nécessité d’agir ensemble pour faire en sorte que toutes ces actions d’automatisation puissent aboutir à une plateforme commune couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur.
ANCFCC : 6 millions de dossiers fonciers numérisés
La numérisation des documents fonciers et la dématérialisation des procédés permettraient de développer le secteur de l’immobilier et de faciliter les démarches à tous les intervenants. Dans ce sens, Younes Ouahid, directeur OSI – ANCFCC, est revenu sur les réalisations de l’agence en matière de digitalisation avec 215 millions de documents scannés et 6 millions de dossiers fonciers numérisés. Il a par ailleurs appelé à l’actualisation des textes juridiques en fonction des progrès technologiques, d’y travailler de manière collaborative pour le bénéfice du citoyen et pour une digitalisation complète du processus d’inscription des contrats de vente.
[/box] [box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Introduire la blockchain dans le processus
Le secteur bancaire se trouve au cœur du processus des ventes/achats immobiliers. A ce titre, Driss Bennouna, directeur général adjoint CIH Bank, a précisé que les déplacements des représentants des banques chez le notaire pour signer l’acte des ventes constitue un goulot d’étranglement pour le secteur, bien que le CIH ait accordé des délégations en région pour fluidifier le process. Lors de cette e-conférence, M. Bennouna a par ailleurs mis en exergue ce que pourrait permettre la blockchain : «C’est l’une des solutions pouvant interfacer de manière sécurisée les dispositifs informatiques des différents intervenants». Enfin, il suggère l’adaptation du volet juridique aux avancées technologiques et l’application de la signature électronique à l’ensemble des process immobiliers.
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