Et de deux pour Renault. Deux Grands Prix, deux poles positions et deux victoires. Le rêve de l’écurie au losange se matérialise d’une course à l’autre et sa suprématie s’illustre, de manière éclatante, à l’issue de la deuxième course du championnat du monde de Formule 1.
Parti en pole position, Fernando Alonso sera également le premier à passer sous le drapeau à damier, devançant l’Italien Jarno Trulli, qui a offert à Toyota son premier podium en F1, puis l’Allemand Nick Heidfeld (Williams-BMW). Les prémices de cette écrasante victoire étaient perceptibles, lorsque le pilote espagnol terminait premier lors de chaque séance de qualification. Pour sa deuxième victoire dans un Grand Prix, après celle de la saison écoulée en Hongrie, l’Espagnol a bouclé les 56 tours en 1h 31mn 33.736s, terminant avec 24.3 secondes d’avance sur l’Italien et 32.1 secondes d’avance sur Heidfeld. Fernando Alonso est ainsi propulsé à la place de leader du classement pilotes. Mais, aussi, il fait désormais figure du premier pilote espagnol à occuper le haut de la pyramide du classement. Grâce aux 16 points accumulés en deux courses, Alonso devance de 6 points son équipier Giancarlo Fisichella, vainqueur à Melbourne mais victime en Malaisie d’un accrochage avec l’Australien Mark Webber. La troisième place est occupée par le trio David Coulthard, Jarno Trulli et Barrichello, avec 8 points seulement au compteur. «Ce qui est fantastique, ce n’est pas d’être le premier Espagnol, c’est tout simplement d’être premier au Championnat du monde. C’est un rêve pour tout jeune pilote. Je l’ai réalisé à 23 ans et maintenant je n’ai plus qu’à finir le Championnat à cette place. Je ne sais pas quand, mais j’espère le plus vite possible», a souligné le jeune Espagnol dans une déclaration reprise par l’AFP.
Aussi, en vertu de cette victoire, l’écurie Renault a littéralement semé ses poursuivantes au classement constructeurs. Avec 26 points mis de côté, Renault creuse fatalement l’écart pour le ramener à 14 points, le dauphin, Toyota, n’ayant pu cumuler que 12 points. La troisième place dans ce registre revient à l’écurie Red Bull, avec 11 points.
«Deux pilotes en deux courses. C’est fantastique pour l’équipe. C’est fantastique pour tout le monde», a pour sa part déclaré Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault.
Victime d’un accident au 37ème tour avec l’Australien Mark Webber, Giancarlo Fisichella a été contraint à l’abandon, alors qu’il occupait la troisième place. Cette collision coûtera également à l’Italien un avertissement de la part des commissaires de course, après avoir été jugé responsable de l’accrochage. Thèse réfutée par le pilote Renault. Du côté de Ferrari, ce deuxième Grand Prix de la saison n’était pas plus fameux que celui disputé en Australie. En effet, Michael Schumacher a confirmé un début de saison médiocre. Parti en 13ème position, le septuple champion du monde aura pour seule consolation une 7ème place, escortée de ses deux premiers points. Son coéquipier brésilien Rubens Barichello signera un second abandon pour la monoplace rouge cette saison.