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Les jeunes au temps du coronavirus

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Ils figurent parmi les catégories les plus impactées

Depuis la moitié du mois de mars dernier, une grande partie de jeunes marocains appartenant à différentes catégories socio-professionnelles, ou simplement des bénévoles, ont mobilisé leurs forces actives dans un élan fédérateur pour contrer la propagation de la pandémie du coronavirus.

La pandémie a certes eu un impact sanitaire de grande ampleur, mais ses répercussions sur les plans économique et social sont considérables. Parmi les catégories les plus touchées, nous retrouvons les jeunes. Partout dans le monde, les jeunes en ont subi de plein fouet les conséquences. Les systèmes scolaire et universitaire se sont arrêtés net alors que le marché du travail traverse une zone de turbulences jamais observée. Cela dit, les jeunes étaient en première ligne dans la riposte à la pandémie. Il était dès lors tout à fait normal que la journée internationale de la jeunesse cette année soit dominée par cette thématique.
Célébrée au Maroc le 12 août dernier, la Journée internationale de la jeunesse représente cette année une occasion de rendre hommage aux actions et initiatives entreprises par les jeunes dans leur riposte à la crise du nouveau coronavirus.

Le thème de cette année, «L’engagement des jeunes pour une action mondiale», vise selon les Nations Unies à mettre en évidence la manière dont l’engagement des jeunes aux niveaux local, national et mondial enrichit les institutions et les processus nationaux et multilatéraux, ainsi qu’à tirer des leçons sur l’amélioration de leur représentation et leur engagement dans la politique institutionnelle formelle.
De surcroît, la célébration de cette année est une opportunité, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’OMS, de saluer les jeunes du monde entier qui ont su faire preuve de «résilience», «d’action collective» et de «créativité» dans leur réponse à la pandémie Covid-19.
Depuis la moitié du mois de mars dernier, une grande partie de jeunes marocains appartenant à différentes catégories socio-professionnelles, ou simplement des bénévoles, ont mobilisé leurs forces actives dans un élan fédérateur pour contrer la propagation de la pandémie du coronavirus.

En effet, avec près de 36 millions d’habitants, la population au Maroc est relativement jeune, enregistrant un âge moyen de 31,9 ans et composée de 7,4% seulement d’individus âgés de 65 ans et plus, a fait savoir le Haut-Commissariat au Plan en juillet dernier.
D’un autre côté, l’Organisation internationale du travail (OIT) a fait récemment remarquer qu’au niveau mondial, plus d’un jeune sur six a cessé de travailler depuis le début de la pandémie, et ceux qui ont conservé leur emploi ont vu leur temps de travail diminuer de 23%.
D’après la même organisation, les jeunes sont beaucoup plus touchés par la pandémie et la progression forte et rapide du chômage chez les jeunes depuis février dernier touche davantage les jeunes femmes que les jeunes hommes.
La pandémie inflige donc un triple «choc» aux jeunes, selon l’OIT, qui relève que «non seulement elle ruine leurs perspectives d’emploi, mais elle perturbe aussi leurs études et leurs formations et constitue une entrave pour ceux qui veulent accéder au marché du travail ou cherchent à changer d’emploi».
Dans le même sillage, le gouvernement parallèle des jeunes avait appelé, dans un mémorandum présenté au chef du gouvernement, à la nécessité d’accorder la priorité à l’emploi, à l’insertion professionnelle et à la relance de l’économie nationale pour la période post-Covid-19.

Dans ses recommandations intitulées «Réinventer les politiques publiques pour une émergence socio-économique prospère, durable et inclusive pour la période post-Covid-19», le gouvernement parallèle des jeunes avait mis l’accent sur la nécessité de «redynamiser» le secteur de l’emploi et de l’insertion professionnelle par des mesures concrètes qui concernent, à la fois, les entreprises impactées par la crise sanitaire et les employés.

Par ailleurs, le Maroc a toujours été aux premières loges de l’augmentation des opportunités économiques pour les jeunes et de la promotion de leur employabilité. En témoigne entre autres la Stratégie nationale intégrée de la jeunesse (SNIJ) 2015-2030 élaborée par le ministère de la jeunesse et des sports, en partenariat avec la Direction générale des collectivités locales, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population. Cette stratégie, dont l’objectif premier est de guider les politiques publiques et d’orienter l’intervention des autres acteurs en matière de politique intégrée dans les années à venir, s’inscrit dans le cadre d’une ambition générale de placer les jeunes au cœur des politiques publiques et notamment de répondre aux lignes directrices de la Constitution de 2011.

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