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Risques liés au tabac : De nouvelles propositions et recommandations adoptées

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Un sommet scientifique autour de la question s’est déroulé à Athènes

La troisième édition du Sommet scientifique sur la réduction des risques liés au tabac de Athènes, qui vient de prendre fin, a tenu ses promesses en faisant la part belle aux sujets prioritaires et aux nouvelles approches de la lutte antitabac. Les effets néfastes du tabagisme sur la santé, l’utilisation de produits alternatifs à moindre risque et des mesures traditionnelles de sevrage tabagique et la prévention du tabagisme ont été au cœur de débat de ce rendez-vous en ligne et auquel ont pris part de nombreux scientifiques et des experts internationaux. «Le troisième sommet scientifique a sans aucun doute prouvé que les experts s’intéressent de plus en plus aux nouvelles approches de la lutte antitabac et qu’un débat est en cours sur le fait que la réduction des effets négatifs du tabagisme peut également être obtenue par la réduction des dommages causés par le tabac», selon les organisateurs.

L’élaboration d’une nouvelle approche plus large

La clôture de ce troisième sommet scientifique a été marquée par l’annonce de la création de l’Association internationale pour le contrôle du tabagisme et la réduction des risques (SCOHRE), qui réunit des scientifiques (tous les secteurs), des médecins, des experts en politique, des experts en comportement, des universitaires,… Ce qui «permettrait un dialogue ouvert et constructif et contribuerait à l’élaboration d’une nouvelle approche plus large des politiques de lutte contre le tabagisme», font savoir les membres fondateurs de cette association. Comme les deux précédentes éditions, ce troisième sommet scientifique a connu l’émission de nouvelles recommandations et propositions pour réduire les dommages causés par le tabagisme. Dans ce sens, les professionnels des soins et de la santé publique sont appelés à sensibiliser continuellement chaque fumeur et la population dans son ensemble aux effets néfastes du tabagisme. D’autant plus que bien que les effets nocifs du tabagisme sur la santé soient connus depuis des décennies, plus d’un milliard de personnes fument encore dans le monde et plus de 7 millions meurent prématurément chaque année de maladies liées au tabagisme. «La nicotine a un potentiel de dépendance mais joue un rôle mineur dans la mortalité liée au tabagisme», précise-t-on.

Des stratégies de lutte contre le tabagisme devraient être remodelées

Les participants ont convenu que des stratégies de lutte contre le tabagisme devraient être remodelées pour inclure la réduction des dommages par l’utilisation de produits alternatifs potentiellement à moindre risque, en plus des mesures traditionnelles de sevrage tabagique et de prévention du tabagisme. «La réduction des risques peut aider ceux qui, pour diverses raisons, ne sont pas en mesure d’arrêter de fumer. Ce groupe de fumeurs ne doit pas être abandonné par les politiques de lutte contre le tabagisme. Lorsque l’arrêt du tabac échoue à plusieurs reprises, le passage à des produits moins nocifs aura un effet positif pour de nombreux fumeurs», affirme-t-on. Les participants ont tenu à rappeler que le débat sur la réduction des risques du tabagisme étant encore à ses débuts et davantage de recherches et de publications sont nécessaires pour sensibiliser aux connaissances existantes. Il s’agissait également de générer davantage de données et de créer encore plus de possibilités d’éducation des experts en politique de santé, des autorités de réglementation et du grand public et ainsi expliquer correctement les avantages de cette approche, tout en répondant de manière appropriée aux préoccupations telles que l’utilisation continue de la nicotine et la dépendance à celle-ci, ainsi que l’adoption potentielle de la consommation par des jeunes et des personnes n’ayant jamais fumé.