Les derniers chiffres des échanges extérieurs sont édifiants. Si les exportations ont, certes, baissé de quelque 61 milliards DH, le Maroc a, néanmoins, économisé quelque 64 milliards DH sur les importations.
Au final, et en prenant en considération tous les postes de la balance des paiements, il résulte, selon les données de l’Office des changes, une amélioration substantielle des réserves en devises de 60 milliards DH. Pour certains analystes, ces chiffres sont l’occasion pour mettre en exergue ce que le Maroc gagnerait en soutenant fortement le «made in Morocco» à travers des stratégies encore plus volontaristes destinées à permettre à l’industrie nationale de fabriquer des produits de substitution à l’importation. Si l’équation n’est pas d’une telle simplicité, il n’en demeure pas moins qu’il y a certainement des gains importants à réaliser à l’avenir sur la facture à l’import et sur la balance commerciale.
Aujourd’hui, une bonne partie des importations marocaines consiste en des intrants industriels qui entrent dans la fabrication de produits finaux qui sont soit réexportés, soit écoulés sur le marché domestique.
A l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays, les industriels d’une même filière peuvent se regrouper pour faire des achats groupés, ce qui leur permet de se poser en force de négociation vis-à-vis des fournisseurs étrangers. Du coup, si les coûts des intrants baissent, ce serait en même temps des bénéfices en plus pour les entreprises elles-mêmes et une économie sur les devises pour le pays.