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Mohamed Melehi est décédé mercredi : Un pionnier de l’art contemporain emporté par la Covid-19

© D.R

Le Coronavirus s’est emparé de l’âme de l’artiste-peintre Mohamed Melihi. Admis récemment en réanimation intensive à l’Hôpital Ambroise Paré (près de Paris), il a succombé, mercredi, à la Covid-19 après l’avoir contracté lors d’un séjour dans une clinique parisienne pour y subir une intervention chirurgicale spécifique. Le destin en a voulu ainsi après 84 ans pleins de vie et de passion pour l’art. Une disparition qui a endeuillé la scène artistique. « Le monde de l’art est triste. Melehi nous a quitté », s’exprime le président de la fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, sur sa page officielle Facebook à propos de la disparition de l’artiste né en 1936 à Asilah. «Une grande perte, profonde tristesse», indique, de son côté, le designer marocain, Hicham Lahlou, sur son compte officiel en considérant le regretté comme «pionnier».

En tant que chef de file de la modernité marocaine et artiste cosmopolite, Mohamed Melihi a, à travers son œuvre, contribué à façonner l’esthétique des réseaux artistiques postcoloniaux et panarabes à travers ses expérimentations géométriques, la révolution culturelle opérée avec l’École de Casablanca mais aussi son travail de photographe, éditeur, designer, affichiste et muraliste. Ses créations artistiques ont fait l’objet de nombreuses expositions dans le monde entier et plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées.

Mieux encore, Mohamed Melihi s’impose depuis quelques temps comme étant le principal représentant encore vivant, à l’international, de l’art contemporain marocain. Considéré comme l’un des pionniers de l’art moderne, Mohamed Melehi, également président de l’Association Marocaine Des Arts Plastiques (AMAP), n’a cessé de militer dans le domaine culturel et associatif, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, pour défendre l’Art Moderne au Royaume.

A lui seul, son art a pu se frayer un chemin au niveau mondial malgré la conjoncture difficile de la Covid. En avril dernier, une œuvre du défunt a été adjugée à plus de 5 millions de dirhams. Un record qu’il a battu aux enchères de Sotheby’s de Londres consacrées à l’art moderne contemporain en Afrique et au Moyen-Orient. D’une valeur entre 692.625 et 818 557 dirhams, l’œuvre a été acquise virtuellement à 5 024 683 dirhams. Parmi 71 œuvres de 48 artistes mises aux enchères, une œuvre de Mohamed Melehi a remporté les plus grosses enchères de cette vente. Appelée « The Blacks », cette toile a été réalisée en 1963 à New York lorsque l’artiste marocain résidait dans cette ville américaine. Une œuvre d’une valeur ajoutée pour le palmarès grandiose de l’artiste défunt.

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