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Lutte contre les violences à l’encontre des enfants : Une mobilisation des ONG est de mise

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Qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou autre, les deux associations estiment que l’Etat marocain a l’obligation de protéger les enfants de toute forme de violence.

Les associations Amane et Aida qui sont connues pour être très actives dans la lutte contre les violences à l’égard des enfants appellent tous les acteurs concernés à la mise en place d’un plaidoyer commun pour lutter contre ce phénomène. Les deux ONG plaident pour que la législation nationale soit harmonisée avec les principes généraux de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), notamment la législation pénale, mais aussi pour que le Maroc adopte d’autres instruments internationaux de protection de l’enfance contre toute forme de violence, notamment la Convention de Lanzarote du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.

Qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou autre, les deux associations estiment que l’Etat marocain a l’obligation de protéger les enfants de toute forme de violence. Et ce non seulement en vertu de la législation nationale en vigueur, mais aussi pour maintenir les engagements pris au moment de la ratification des textes au niveau international tels que la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et ses protocoles facultatifs, notamment celui concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.

En 2018, dans le cadre du projet «RESIJE» financé par l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID), les deux associations avaient mis en place une stratégie de plaidoyer pour une réforme des articles du code pénal applicables aux violences sexuelles à l’encontre des enfants. Les deux ONG, appuyées par le Groupe de travail de lutte contre les violences sexuelles à l’encontre des enfants (dont elles sont aussi membres), ont mené un travail en concertation avec tous les groupes parlementaires ainsi qu’avec la Commission de justice, législation et droits de l’Homme. Le Groupe avait ainsi établi une coordination et collaboration avec le ministère de la justice.

Dans le cadre de ce plaidoyer, les associations ont présenté la demande de révision des articles 484, 485, 486, 489, 490, 497, 503-2 du code pénal. Et même si la décision finale n’a pas encore été prononcée, les associations se sentent confiantes de l’importance qui est donnée à cette question puisque lors des rencontres avec tous les groupes parlementaires le retour a été favorable à l’unanimité. Aujourd’hui, AMANE et AIDA ne visent pas seulement à adapter le code pénal pour qu’il soit plus en mesure de défendre les enfants victimes de violences sexuelles. Dans le cadre du projet «REDIP : Renforcement de la réponse du dispositif de protection intégrée de la violence sexuelle dans les villes de Fès et Meknès», financé par l’Agence catalane de coopération au développement (ACCD), le plaidoyer que AMANE et AIDA sont en train de mettre en place s’amplifie avec l’élargissement de ceci au code de procédure pénale. Le plaidoyer actuel vise à que toute la législation nationale soit en mesure de protéger les enfants contre toute forme de violence et en respectant l’intérêt supérieur des enfants dans toutes les décisions prises à leur encontre.

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