Le HUSA fustige l’arbitrage africain

Les hommes M’hamed Fakher ont dominé sans pouvoir concrétiser cette domination en victoire. La rencontre qui les a opposés à l’ASEC Abidjan pour le compte des huitièmes de finale de la Ligue africaine des Champions s’est soldée par un nul blanc. Les Soussis n’ont pu scorer et ce n’était pas faute de ne pas avoir essayé. Ils se sont donnés à fond mettant, d’entrée de jeu, à rude épreuve la défense ivoirienne menée par le capitaine de l’équipe, Bernard Youan Bi Gama.
Cette pression aurait pu se concrétiser en but notamment à la 12ème minute lorsque le tir de Boubou a failli tromper le keeper de l’ASEC. Six minutes plus tard, Agja est fauché à l’intérieur de la surface des 18 mètres. La faute était pourtant claire mais l’arbitre algérien de la rencontre n’a pas sifflé le penalty. «ç’aurait pu être le tournant de la rencontre. Mon joueur a été fauché illégalement par le gardien ivoirien à l’intérieur du carré des 18 mètres. Selon le règlement, nous aurions bénéficié d’un penalty et le keeper aurait écopé d’un carton rouge. Ce qui nous aurait donné un double avantage», explique l’entraîneur de l’HUSA, M’hamed Fakher, à «Aujourd’hui Le Maroc». «L’arbitre qui a officié cette rencontre est encore jeune. Il fait encore ses débuts internationaux. Il n’a pas eu le courage de siffler un penalty qui aurait changé le cours de la rencontre», ajoute-t-il. Les poulains de M’hamed Fakher n’ont pas baissé les bras pour autant. Ils ont multiplié les attaques prenant d’assaut une défense ivoirienne qui a supporté tout le poids de la rencontre. À la 33ème minute, ils ont même cru à une délivrance toute proche lorsque Hassan Ouchrif, servi par Boubou, a raté une occasion en or d’ouvrir la marque.
La pression soussie n’allait pas diminuer en seconde période. Le changement, opéré à la 53ème minute avec la sortie de Cornea et son remplacement par Abou Al Maghar, maintenait la dynamique de la ligne d’attaque des locaux. Les efforts de ces derniers ont failli aboutir à la 65ème minute lorsque le tir puissant d’Agja a été dévié par la transversale. L’entrée de Hammou Mouhal et Jamal Mounir durant les quinze dernières minutes n’a rien changé au score final de cette rencontre.
Malgré cette stérilité en attaque, M’hammed Fakher est satisfait de son groupe. Il s’est même dit étonné par la prestation de ses joueurs, dont certains sont à leur premier match après une longue interruption. C’est le cas d’Oulhaj qui n’a pas joué pendant plus d’une année.
«Le groupe qui a évolué dimanche m’a agréablement surpris. En l’absence de cinq des titulaires non homologués par la CAF, Belbekri, Ighir, Kharbouche, Fal et Allouli, en l’occurrence, j’ai dû avoir recours à plusieurs jeunes pour compléter la formation », précise le coach gadiri. Une tactique qui a réussi puisque l’un des élément qui ont attiré l’attention durant cette rencontre est Hamza Hamid, âgé à peine 18 ans et joueur de l’équipe nationale juniors.
Ce nul pèsera de tout son poids sur l’équipe d’Agadir en match retour, prévu le 8 juin prochain à Abidjan. Mais ce n’est pas la stature de l’ASEC qui inquiète le plus  M’hamed Fakher. Ce dernier craint plutôt les dérapages de l’arbitrage africain, à l’image de ce qui s’est passé ce dimanche au stade Al Inbiâth. «Pour être franc, même la CAF avantage les grands clubs du continent africain, de sorte qu’ils puissent aller le plus loin possible dans la compétition. Une finale entre Al Ahly et le Raja par exemple est plus attrayante», estime-t-il. Libérés de la pression du public, les co-équipiers de Hammou Mouhal devront évoluer à Abidjan avec une seule chose en tête : se qualifier aux quarts de finale.