Comment étaient les selles des chevaux au Maroc ? quelle histoire ont-elles ? C’est à ces questions que tente de répondre le musée Dar Belghazi à 17 kilomètres de Salé qui comprend presque toutes les branches du patrimoine marocain : les manuscrits, les instruments de mesures astrologiques et de navigation, la calligraphie, la chevalerie, les costumes, les bijoux, les instruments de musique, la dinanderie, la boiserie, la poterie, le patrimoine juif marocainetc. Ces œuvres sont exposées dans 7 galeries de plus de 200m chacune, une galerie de 600 m considérée comme le cœur des musées Belghazi et dans 8 galeries-réserves de plus de 200 m chacune.
L’exposition réservée aux selles dont l’ouverture a eu la semaine dernière durera presque un mois. On verra ainsi comment les Marocains brodaient les selles, qui au fil d’or, qui au fil d’argent. Les motifs diffèrent d’une région à l’autre. Le visiteur admirera certainement la clarté des décorations imazighen et sera subjugué devant la finesse du trait fassi.
C’est en fait l’histoire des arts décoratifs que le musée nous donne à voir. C’est aussi l’histoire des moyens de guerre puisque les chevaux étaient les moutures de guerre. Ainsi on verra à travers cette rétrospective comment le guerrier règle sa mouture. Et dans ce réglage, les scelles jouent un rôle primordial. Et on s’aperçoit que la guerre, elle aussi, était un art. Les décorations des selles, les chaussures appropriées et les étuis des armes, tout cela est fait d’une manière artistiques bien mise en valeur.
Certes, l’effort du musée est louable, d’autant plus que les collections qu’il propose sont d’une richesse inouïe. La présentation et les notices accompagnant les divers objets laissent le visiteur sur sa faim. Mais cela ne gâche en rien le plaisir de toucher ces reliques venues de notre histoire commune.