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Opération Stop-Bac : Les enfants de Dar Bouidar sensibilisés à la Covid-19, le village désinfecté…

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C’est le 12 novembre que l’opération Stop-Bact a démarré au profit de l’orphelinat des enfants de Dar Bouidar à Tahannaout (30 km de Marrakech) à l’initiative de deux hommes, Philippe Karim Charot et Bruno Montier.


Cette opération d’hygiène, spécial anti-Covid, permettra de venir en aide aux plus vulnérables, exposés, également, au virus. Les 32 bâtiments de l’orphelinat (maisons familiales, locaux médicaux, restaurant, galerie, cuisine, bureaux, mosquée, etc.) seront désinfectés. Et la totalité du personnel (plus de 100 personnes) et les 153 enfants, bénéficieront d’une formation aux gestes de protection. Pour rappel, c’est en 2015 que le philanthrope Huber Hansjörg a bâti le village de Dar Bouidar pour offrir aux enfants abandonnés un avenir meilleur. La construction d’autres villages similaires est prévue. Pour la plupart des enfants, leur abandon vient du fait qu’ils soient nés en dehors des liens du mariage. Le fléau est bien réel. D’après les chiffres officiels, «près de 9.000 bébés seraient abandonnés chaque année au Maroc.»

Le fondateur suisse du village a instauré, également, une démarche valorisante basée sur l’apprentissage de l’art pour redonner de l’estime à ces enfants stigmatisés, dès leur plus jeune âge. En sa qualité de collectionneur, l’homme a créé dans les antres du village sa propre galerie d’art enrichie par des œuvres de grande valeur, issues de différentes époques. Les recettes sont reversées dans leur totalité au projet caritatif.

Dans l’amphithéâtre du village sont organisés, par ailleurs, des spectacles, des concerts, des lectures ; histoire de redonner confiance aux orphelins… Côté éducation proprement dite, ces derniers apprennent en plus de leur langue natale, le français et l’anglais dès leur plus jeune âge. Des cours de danse, de musique et des activités agricoles font partie de l’enseignement. Et pour créer un système d’autosuffisance, les responsables du village comptent sur l’optimisation de la gestion de la ferme. «Concrètement, chaque enfant a la responsabilité d’une parcelle et d’un animal.

Les produits de la ferme seront vendus dans la boutique du village, ainsi que des produits artisanaux traditionnels. Les bénéfices de la vente reviendront à la communauté». Bref, l’opération hygiène pour lutter contre les bactéries et la Covid-19, en particulier, n’est qu’une démonstration que le village est enclavé et nécessitera, toujours, un soutien financier pour donner la chance à ces jeunes enfants d’être un jour réinsérés dans la vie normalement au même titre qu’un citoyen marocain lambda. C’est une question de dignité.

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