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Éditorial : Sonnette d’alarme

La vigilance des pouvoirs publics a-t-elle été prise de nouveau en défaut en matière d’investissement étranger ? Le cas du Palais des Roses le laisse croire. Tout le monde à Agadir, à commencer par les autorités locales, émet désormais des réserves sur les véritables intentions du promoteur du projet. Si l’on comprend bien, Azeddine El Khwaja a réussi à construire un hôtel d’une trentaine de milliards de centimes qu’il a fait financer par des fonds provenant exclusivement de banques marocaines tout en se permettant par-dessus tout le marché de ne pas régler nombre de fournisseurs impliqués dans la réalisation de l’hôtel. Certainement que M. El Khwaja comptait régler ses créanciers par le produit (4 millions d’Euros) que lui débourserait le locataire au titre de la première année de gestion de l’établissement. Une caution bancaire qui lui servirait par la même occasion à garantir la totalité de l’investissement sans avoir misé un sou dans l’opération.
Les projets de M. El Khwaja furent manifestement  contrariés dès lors que le locataire a refusé de verser cette somme, étant donné que l’hôtel après réalisation ne correspond pas seulement au standing d’un cinq étoiles mais il comporte de nombreuses imperfections.
Dans cette entreprise compliquée, Azeddine El khwaja s’est empêtré dans des problèmes énormes. Comment peut-il justifier cette dérive  désastreuse dans le dossier du Palais des Roses  ?
Même si certains sont enclins à dissocier l’image de Azeddine El Khwaja de la réputation du groupe saoudien Della Baraka, il n’en reste pas moins que l’affaire de cet hôtel avec la charrette de fournisseurs non payés est de nature à éclabousser le nom de ce groupe qui a bénéficié de la confiance des autorités du pays pour participer
au développement du tourisme national à travers deux autres projets d’envergure : la station balnéaire de Taghazout et le projet Founty II. Les travaux de ce dernier investissement, qui compte deux ou trois hôtels, sont déjà engagés. Les mêmes pratiques qui ont présidé à la construction du Palais des Roses risquent-elles d’être reconduites ? Nous ne l’espérons pas, étant donné que le premier investissement touristique du groupe était censé être exemplaire de façon à rassurer sur la suite de ses projets au Maroc.

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