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La Sûreté nationale dresse son bilan : Une année 2020 chargée et des projets de taille pour 2021

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Ce sont 14 nouvelles structures de sécurité qui ont été créées en 2020 par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Le chiffre ressort du dernier bilan de cette direction qui précise que ces structures comprennent le parachèvement de la mise en œuvre du nouveau découpage des services de la sûreté provinciale de la ville de Salé avec la création du quatrième district de police «Salé Al-Madina». Outre celui-ci, d’autres ont vu le jour au cours de cette année dans d’autres contrées.

Des commissariats et arrondissements

Selon la direction, il a été également procédé à la création d’un commissariat de circonscription de police et d’un arrondissement de police à Imouzzer Kandar, en réponse à l’expansion urbaine et à la croissance démographique de cette ville, outre la création de deux arrondissements de police à Meknès et à Souk Larbaa du Gharb, de trois groupes de protection des sites sensibles à Oujda, Meknès et Nador, d’un Groupement mobile de maintien de l’ordre dans la ville de Beni Mellal et cinq campagnes mobiles de maintien de l’ordre à Khouribga, Taza, Ouarzazate, El Jadida et Safi. De même, l’École de cavalerie relevant de la DGSN a été restructurée aux niveaux organisationnel et fonctionnel, s’érigeant en division centrale attachée à la Direction de la sécurité publique et qui supervise des unités de terrain menant des patrouilles mobiles et participant aux opérations sécuritaires et de maintien de l’ordre. Et ce n’est pas tout!

Forte mobilisation contre le terrorisme

En réponse aux multiples défis liés aux menaces terroristes et à la sécurité de manière générale, les services décentralisés de la Sûreté ont, selon la direction, été «renforcés par nombre d’unités et d’équipes spécialisées dans le repérage et le désamorçage des explosifs». En effet, cinq brigades régionales des artificiers ont été mises en place au niveau des préfectures de police de Rabat, Marrakech, Casablanca, Tanger et Agadir et ont bénéficié d’une formation technique et pratique, comme elles ont été équipées de huit véhicules de haute technologie dotés de robots et de moyens sophistiqués pour repérer et désamorcer à distance les explosifs, tout en garantissant les précautions nécessaires dans le traitement de tous les dangers et risques liés aux engins explosifs.

851.343 affaires de criminalité traitées

En vue de garantir l’efficacité et la préparation dans la lutte contre les nouvelles formes émergentes de crimes, cinq nouvelles brigades antigang «BAG» ont été créées dans les villes de Casablanca, Kénitra, Tanger, Oujda et Agadir. Il a été aussi mis en place un laboratoire régional d’analyse des traces numériques au niveau de la préfecture de police de Tétouan, outre le renforcement des services régionaux de police scientifique et technique à travers la mise en place de onze nouveaux services de l’identification judiciaire. Dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de sûreté nationale ont traité, durant l’année 2020, un total de 851.343 affaires, dont 817.259 ont été résolues, soit une augmentation d’environ 33% par rapport à 2019. «Cette hausse s’explique principalement par le bilan des opérations sécuritaires menées dans le cadre de la lutte contre les actes et les infractions liés à la violation de l’état d’urgence sanitaire, en particulier la diffusion de fausses informations, la commercialisation illégale de faux masques et de désinfectants, les crimes relatifs aux nouvelles technologies et la violation des mesures de confinement», détaille la DGSN.

Diminution de la criminalité pendant la pandémie

Parallèlement à la hausse du nombre de ces infractions et crimes liés au contexte de la pandémie de Covid-19, il a été, selon la même source, observé «une nette diminution de la courbe globale de criminalité, dont des baisses de 30% des atteintes aux biens, de 4,72% des atteintes contre les personnes et de 22% des affaires financières et économiques». Quant au taux de réprimande, représentant le nombre de résolution des crimes, il a «connu une hausse exceptionnelle d’environ 96%, un chiffre inédit et un pourcentage très élevé réalisé grâce au recours systématique aux techniques de la police scientifique pour appuyer les enquêtes criminelles, à l’intensification des opérations sur le terrain contre les personnes recherchées (117.494 arrestations), au renforcement des structures policières chargées de la lutte contre la criminalité, notamment les unités mobiles de la police de secours et des brigades antigang, ainsi qu’à la diminution significative (à 14%) du nombre de victimes d’actes criminels».

408.705 masques saisis

Dans le contexte de la pandémie, 408.705 masques médicaux contrefaits ou non conformes aux normes de sûreté et de prévention ont été, selon la même source, «saisis, alors que 284 personnes suspectées pour leur fabrication, préparation et commercialisation ont été arrêtées». «Quelque 1.383 litres de produits stérilisants fabriqués à base de produits chimiques suspects et nocifs pour la santé publique ont été saisis, tandis que 28 individus ont été arrêtés pour leur implication présumée dans leur commercialisation», ajoute la même source.

Renforcement des ressources humaines

Quant à l’aspect lié à la gestion de la vie professionnelle des agents de la sûreté nationale, le processus de recrutement et de concours au cours de l’année 2020 a été marqué par l’introduction de nouveautés, notamment «l’ouverture sur des spécialités et compétences nouvelles dans l’objectif de renforcer la qualité des ressources humaines de la police, tout en adoptant une procédure de présélection afin de désigner les candidats aux moyennes les plus élevées, qui passeront les épreuves, mais aussi en annulant les épreuves écrites et en les remplaçant par des entretiens oraux et épreuves sportifs et ce, tout en veillant au strict respect des mesures sanitaires en vigueur». Aussi, la structure de l’Institut Royal de Police a été entièrement revue.

Les travaux du nouveau siège de la DGSN vont bon train

Dans le domaine de la gouvernance sécuritaire et de la modernisation du service public de police, l’année en cours a été marquée par la poursuite des travaux de construction du nouveau siège de la Direction générale de la sûreté nationale sur une superficie de 20 hectares à Hay Riad à Rabat, selon des normes urbanistiques de pointe. Aussi, les travaux de réalisation des nouveaux sièges de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), de l’Institut de criminologie relevant de la Sûreté nationale de Casablanca et de l’Ecole de cavalerie de Kénitra se trouvent à un stade avancé.

Des projets pour 2021

Face aux acquis réalisés dans un contexte exceptionnel qui a marqué l’année 2020, la DGSN aspire à faire un nouveau départ en 2021 à travers la réalisation d’un ensemble de projets structurels à court et à moyen termes, ce qui aura un impact positif sur la sécurité publique. Dans ce sens, la Direction est, entre autres, déterminée à poursuivre la généralisation des salles de commandement et de coordination et des unités mobiles de la police de secours pour englober immédiatement la préfecture de police de Kénitra et les différents districts qui relèvent de la préfecture de police de Casablanca, ainsi que la mise en place de nouvelles brigades antigang aux préfectures de police de Marrakech et Meknès.

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