Comme annoncé tout récemment, la Commission spéciale sur le modèle de développement rendra sa copie dans les quelques jours qui viennent.
Le rapport final devant être remis comme prévu initialement au Souverain, le contenu n’est pas encore connu ni divulgué, primauté institutionnelle oblige. Mais une chose est sûre : les attentes, déjà très fortes au moment du lancement de ce processus, le sont davantage aujourd’hui au regard de la conjoncture d’abord mais aussi au vu de cette volonté unanime d’amorcer une inflexion majeure au modèle marocain. Une volonté affichée et partagée par tous les acteurs quelle qu’en soit la nature, économiques, institutionnels, publics, privés, politiques, associatifs…
En plus d’y avoir eux-mêmes contribué directement ou indirectement, ce sont ces mêmes acteurs qui devront d’ailleurs donner corps aux propositions de la Commission spéciale et devront par conséquent se les approprier au préalable.
Mais pour cela, ladite Commission pourrait être amenée à devoir expliquer ses choix et le bien-fondé des options retenues. Après la concertation, très large, qui a permis aux uns et aux autres d’échanger et de contribuer à l’élaboration de la nouvelle vision, un autre type de concertation serait probablement nécessaire dans les mois qui suivront pour une appropriation collective sans laquelle le «nouveau modèle» ne pourrait pas être implémenté correctement.